XALIMANEWS-Les clignotants sont au rouge depuis l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko. Son audition prévue, ce lundi, dans le cabinet du Doyen des juges, risque de chauffer à Dakar et dans les autres contrées du Sénégal.
Arrêté vendredi dernier, Ousmane Sonko file droit vers la prison. Du moins, selon les dispositions de l’article 139 du Code de procédure pénale sénégalais, le doyen des juges Maham Diallo, désigné pour instruire le dossier du leader de Pastef, a les mains liées. Ainsi, selon SourceA, le doyen des juges ne peut que décerner le mandat de dépôt contre Ousmane Sonko, si jamais il l’inculpe pour les chefs d’inculpation retenus par le procureur.
En d’autres termes, si Maham Diallo retient les mêmes chefs d’inculpation contre Ousmane Sonko, il n’aura d’autres choix que de l’envoyer en prison. Et pour cause, dans sa requête, le procureur vise l’atteinte à la sûreté de l’Etat, un fait prévu et puni par l’article 80 du Code pénal sénégalais. Autres chefs d’inculpation visés par le procureur de la République : Appel à insurrection, association de malfaiteurs, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, vol.
Placé en garde à vue depuis vendredi dernier, le leader de Patriotes Africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a décidé d’observer une grève de la faim. Sur sa page Facebook, le maire de Ziguinchor annonce : «Face à tant de haine, de mensonges, d’oppression, de persécution, j’ai décidé de résister. J’observe à compter de ce dimanche une grève de la faim. J’invite tous les détenus politiques à en faire de même. J’appelle une fois encore le peuple à rester debout et à résister au complot contre le projet et à l’oppression. Ce n’est surtout pas le moment de faiblir car la victoire n’a jamais été aussi proche».