Wade dans son art à Saly : «Le budget du Fesman est de 70 milliards» – Selon le Président, l’Etat n’a dépensé que 5 milliards – Il oublie les 20 milliards contractés auprès des banques

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La guerre des chiffres sur le coût du Fesman a été relancée hier à Saly Portudal, par le président de la République. Le chef de l’Etat, en voulant démentir les chiffres donnés notamment par Le Quotidien, a été obligé de les confirmer malgré lui. Tout en promettant à la fin du Fesman, de faire le bilan de cette activité. Une grande première, que les Sénégalais n’ont pas eue avec le sommet de l’Oci, par exemple. Le président de la République à inauguré hier, le musée Khelcom de Saly. Me Wade a profité de cette exposition de collection d’objets d’arts d’Afrique, d’Asie de l’Inde et d’Europe, rassemblée par le propriétaire du musée, Mourtalla Diop, pour tresser des lauriers aux organisateurs du troisième Festival mondial des arts nègres. Revenant sur l’argent dépensé lors de ce Fesman, Me Wade dira que le festival n’a pas de prix. «Il y a des choses qu’on ne peut pas estimer. Ce qu’il faut voir, c’est l’impact que cela a sur le peuple noir.» C’est pourquoi il a tenu, selon lui, à revenir sur le coût du festival : «J’entends des chiffres tellement fantaisistes que je me demande où est-ce qu’ils ont pris ça. Ils confondent un budget et des réalisations, alors qu’on a publié un budget qui était ambitieux. Ce budget était de 70 milliards au départ. J’ai été obligé de le réduire après avoir pris le contact de certains chefs d’Etat africains, qui continuent à contribuer. Alors, selon nos prévisions et compte tenu des engagements, le Sénégal n’aura dépensé de son budget que 5 milliards. D’ailleurs, aucun pays n’a versé 5 milliards ; mais on a vu des contributions de 4 milliards. Cela, simplement parce que ces pays ne pouvaient imaginer ce qu’est le festival.»

Cette déclaration du chef de l’Etat vient contredire les déclarations du délégué au Fesman, Aziz Sow, qui assurait que le niveau de participation du pays était de 18 milliards. Et surtout, le Président Wade veut nier ce que même les organisateurs de cette grand-messe wadienne ne contestent plus, à savoir que c’est quasiment le Sénégal qui a pris en charge l’essentiel des dépenses. Dans son édition n°2376, des 15 et 16 décembre derniers, Le Quotidien révélait que le pays s’était endetté de 15 milliards de francs auprès de banques locales, pour boucler le budget du Fesman. Quelques jours après, le même journal publiait en exclusivité un document interne du Fesman, qui portait sur le budget de l’évènement, ainsi que sur les dépenses prévues.

Et dans ledit document, on apprenait qu’en plus de ces créances, le Fesman a également engagé le pays auprès de la Banque ouest-africaine de développement (Boad), pour 5 milliards de francs Cfa. Ce qui porte le niveau des créances pour cette activité, à 20 milliards de francs Cfa, pour un budget arrêté à près de 50 milliards. Et comme dit le président de la République, nombreux sont les «mécènes» qui, au dernier moment, ont fait défection.

Toutefois, comme pris de remords pour cette torsion du bras à la vérité, il va se réajuster et ajouter que, maintenant que les autres pays ont compris la dimension du festival, certains ont promis de contribuer davantage. Et dans ces conditions, même si le festival avait coûté 20 milliards au Sénégal, cela en valait la peine. Car il est exact que le Trésor public avait avancé de l’argent mais cela est remboursable, une fois que les contributions seront encaissées. C’est pour cela que le Président demande aux Sénégalais de ne pas se presser, car il promet de sortir les chiffres et aussi de faire le bilan du festival. Mais, s’empressera-t-il de déclarer, les Sénégalais savent que l’on ne peut pas estimer ce festival, car l’argent dépensé, quel qu’en soit l’origine est reversé entre les mains des Sénégalais.

Donc, malgré tout, le président de la République juge que ce festival a été une réussite, dans la mesure où elle a réuni plus de 6 000 personnes venant de l’étranger, parmi lesquelles, des savants, des artistes de toutes catégories, pour alimenter le festival pendant trois semaines. Le Fesman a également enregistré, insistera le Président Wade, la présence de délégations issues de 80 pays, dont tous les Etats africains. «Donc le festival a été une création sénégalaise mais une réalisation africaine, où tous les Africains ont été associés.» Autant de satisfactions qui poussent Me Wade à féliciter les organisateurs, même s’il avoue avoir eu des inquiétudes au départ, car beaucoup de personnes avaient prédit que ce festival allait être un échec. Mais, assure-t-il, aujourd’hui la réalité est tout autre car il n’a reçu que des éloges.

Me Wade ne cache pas son souhait de voir ce festival se pérenniser. «J’aimerais qu’il se perpétue mais je ne vois pas et j’aimerais bien voir qui va organiser le prochain festival. Celui-ci n’avait pas trouvé preneur et on m’a demandé de le faire. Mais le prochain, on l’attend et j’espère qu’ils feront mieux que nous dans le succès, l’organisation et le contenu.»

lequotidien.sn

1 COMMENTAIRE

  1. Que voulez vous , ce vieux est malade et hors service
    Il a depassé sa date de perention!!
    Il donne des chiffres qui contredisent sa fille
    Il faut mettre fin à cette agonie de papi

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