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Le mutisme des éléments des forces armées sénégalaises dont la gendarmerie nationale est partie intégrante et des forces paramilitaires (la police, les sapeurs pompiers, les agents des eaux et forêts et la douane) est une aberration.

La grande muette est notre sobriquet parce que nous n’avons pas le droit de parler à la presse sans autorisation de l’autorité hiérarchique. Nous n’avons pas le droit de syndiquer. Cependant nous avons le droit de vote qui ne nous permet pas d’étaler nos griefs au grand jour. Nous sommes des citoyens à part entière. Nous souffrons des mêmes maux que nos concitoyens sénégalais. Notre statut spécial ne nous dispense pas de vivre les mêmes réalités quotidiennes surtout avec ce régime que le peuple a honni odieusement.

La majorité des sénégalais croient, hélas ! que nous avons été très choyés durant le règne de celui qui, dans son arrogance, avait dit :«il faut diriger l’Afrique avec un despotisme éclairé.» Il n’en est rien du tout, absolument rien. Au contraire, nous avons été dépouillés de notre argent. Les exemples pour étayer ces écrits sont nombreux.

Les militaires sénégalais en théâtre d’opération à l’étranger sont moins payer que les militaires des autres nations. Nous percevons la moitié par rapport à ces derniers. Le paradoxe est que nous sommes meilleurs et les plus sollicités en théâtre d’opération.

Au niveau de la Gendarmerie nationale les subterfuges ne manquent jamais. Par exemple, les différents primes que nous  recevons au sein de nos formations durant notre séjour en territoire étranger sont grignotés sans vergogne. Auparavant, avant de quitter le pays nous sommes en regroupement sans bénéficier de tous nos droits.

Lors des regroupements antérieurs en préparation pour la FPU (Force Police Unit) en République démocratique du Congo l’alimentation n’était pas pris en compte. Telle n’est pas le cas pour celui en cours. Où sont donc passés les droits des contingents précédents.

Autre exemple récent. Pendant le premier tour des élections présidentielles 2012, les éléments de la gendarmerie qui  ont assurés la sécurité des lieux de vote ont reçu chacun 10000fCFA et pour le deuxième tour 15000fCFA. C’est le cas pour les élections antérieures. En résumé, pour tous les services (événements religieux, conférences internationales, manifestations diverses etc) où l’Etat décaisse de l’argent pour les primes globaux d’alimentation (PGA) les ayant droits sont lésés sans état d’âme. Le nombre d’éléments employés pour l’exécution de ces services est toujours inférieur au nombre déclaré aux autorités afin d’empocher  le manque à gagner. L’expression employée pour résumer ce paragraphe est clair et sans équivoque. « Ils (les officiers) mangent le beurre et l’argent du beurre » rouspétons-nous dans les rangs et les  bureaux.

En ce qui concerne le budget annuel  alloué à cette institution, il est grand temps de  mener régulièrement des  missions de contrôle outre celles effectuées par l’Inspection Générale des Forces Armées (IGFA). L’IGFA est tout simplement protectrice car les officiers sont solidaires entre eux quelques soient les malversations. D’ailleurs rares sont les officiers qui peuvent jurer de leur probité en matière d’argent.

Ce qui se passe dans la gendarmerie n’est pas du tout sérieux et c’est honteux. Pour ce cas précis, le Centre Professionnel de la Gendarmerie Mobile logé dans l’École Nationale de la Gendarmerie est dans un état lamentable dés que la gestion est passée entre les mains des officiers sénégalais aussi bien sur le plan de l’entretien et de l’administration financière du centre.

La masse du casernement destinée aux travaux des camps est un moyen de détourner  l’argent tout simplement. L’état dérisoire des casernes et brigades de gendarmerie à travers le pays, surtout dans les régions, ne laisse personne indifférent. Les brigades sont en général entretenues volontairement par le commandant de brigade. Pourtant les états-major des compagnies ou des légions où logent les commandants sont meilleurs malgré les   détournements opérés.

Le téléphone est utilisé à outrance par les officiers qui, dotés d’un téléphone portable, utilisent aussi leurs téléphones fixes et les centraux téléphoniques. Consulter la facture au niveau de la SONATEL pour en avoir le cœur net.

Nos salaires sont l’objet de ponction sans l’avis du personnel. Un bon nombre de gendarmes ont vu leurs salaires prélevées injustement de la somme de 37000FCFA pour redresser la groupement d’achat de la gendarmerie sans leurs avis. Le commandement ne l’ignore pas et ne fait rien pour rendre à César son dû. Certains ont été rémunéré après avoir fait la réclamation alors le remboursement devrait être automatique.

A défaut d’avoir des volontaires pour le fond de solidarité de la gendarmerie créé récemment, ils ont tout simplement commencé à ponctionné mensuellement les cotisations sur nos salaires. Ceci pour dire que l’abus d’autorité et de pouvoir est la chose la mieux partagée par les officiers de cette gendarmerie.

La mutuelle de cette institution hormis les remboursements de frais médicaux (analyses médicales, hospitalisation, échographie, décès etc) pourrait jouer ce rôle. D’ailleurs à ce niveau l’obtention d’un prêt n’est pas simple pour tout le personnel non officier exceptés les officiers.

Les retenues sur nos salaires sont nombreuses avec la cotisation pour l’ASFA, le Mess, la Mutuelle et maintenant ce fond qui n’a pas rencontré l’adhésion de tout le personnel.

Après toutes les soirées organisées au mess de la gendarmerie l’argent atterrit dés le lendemain entre les mains du Général Haut Commandant de la boite alors que tous les services sont effectués par les gendarmes. La gendarmerie n’est pas son propriété, il faut réorienter la destination de cette argent vers des objectifs beaucoup plus nobles et collectifs. Il  peut constituer les fonds de cette de solidarité. La dotation d’un matériel adéquat, aux infirmeries du corps surtout les maternités laissées en rade, est une urgence même si nous sommes la basse classe de la gendarmerie au lieu d’effectuer des dépenses de prestiges inutiles pour maquiller le vol. Les femmes d’officiers, la classe bourgeoise, se consultent dans les meilleures cliniques du pays.

L’école nationale de la gendarmerie facture les fiches d’instruction faisant partie de la dotation des élèves gendarmes. Le summum de la désolation est qu’il y a des promotions qui terminent leur formation et sont affectées sans en avoir malgré l’achat. Dans ces conditions comment recevoir une bonne formation et avoir une bonne trajectoire professionnelle.

Leur alimentation est aussi payante contrairement à celle de la police. En plus, les cotisations exorbitantes imposées pour la confection de blousons,  de maillots et pour le bal de fin de formation sont la source d’arnaque qui prolétarisent ces jeunes recrues de l’administration publique. Quand on sait le deal sur la commande des équipements sportifs et la dépense dérisoire pour cette fête aussi mémorable la déception est grande. Ceci est valable pour les élèves gradés en stage de formation professionnelle au Diplôme de Qualification des Élèves Gradés (DQEG). Pendant toute la durée du stage et longtemps après leur sortie du centre, Ils sont déficitaires en tant que responsables de famille.

Sur le plan purement professionnel le favoritisme est de mise chez nos officiers supérieurs. Au moment de la délibération pour être d’admis au stage du DQEG, ils font passer d’office leurs poulains quelques soient leurs résultats. Pour exemple, un a été admis après délibération sachant qu’il a été exclu de la salle d’examen pour tricherie. Pour cette année un autre est reçu  sans avoir effectué les épreuves physiques. Ils tous des chauffeurs d’officiers (colonel).

Des notes de service taillées sur mesure pour privilégier leurs fils, leurs frères, leurs sœurs, leurs neveux et autres dans leurs parcours professionnel au détriment des sans parents officiers. C’est le cas du recrutement des officiers civils qui nous viennent de l’université et des sous officiers civils soient disant qu’ils ont spécialités. Ces spécialités existent déjà chez les pandores et pour une institution digne de ce nom la formation de ses membres est obligatoire. Certains d’entre eux affirment ne pas maîtriser la spécialité pour laquelle ils ont été recrutés. Nous avons sacrifié nos études pour effectuer deux dans l’armée avant de subir des concours pour être admis dans la gendarmerie. Par conséquent pourquoi chercher des raccourcis pour des sénégalais comme nous. Les affectations suivent la même logique accentuée par l’arbitraire.

Avant de conclure Monsieur le Président, dites-vous que votre sécurité et celle de la population sont liées au respect que vous aurez à notre égard. Les hommes du régime de Wade que vous avez écrasé et humilié par le biais du peuple sénégalais au soir de 25 mars 2012 (une date à retenir) n’ont jamais accordé de la considération pour les hommes de tenue. Nous avons toujours été victime de leur incorrection, leurs menaces donc des mutations arbitraires en connivence avec nos officiers. Ceci n’épargne pas leurs serviteurs au palais de la république, leurs députés, leurs parents, leurs amis et leurs protégés.

Cet article n’est que la face cachée de l’iceberg. J’en prend pour témoin les braves messieurs de votre garde qui ont bravé toutes sortes de danger pour les honneurs de ce pays. Ils savent mieux que moi ce dont je parle.

Permettez-moi d’attirer votre attention sur une chose pas du tout clair inscrit dans les habitudes du régime brigand que vous venez d’écrabouiller. Au retour des missions diplomatiques, les nombreux bagages des délégations officielles quittent directement le tarmac avec une fourgonnette de la présidence sans contrôle de la Douane. Comprenez par là le trafic de drogue, d’or, et de devise à l’allée qui peu se faire en toute sécurité.

Monsieur le Président de la République, chef suprême des forces armées, après vous avoir écouté le 03 et le 04 avril 2012, nous osons espérer que des  corrections idoines et immédiates seront apportées à l’injustice que subit tous nos frères d’arme (militaires, policiers, sapeurs pompiers etc). Je peux vous assurer que 90% des militaires ont voté pour l’opposition au 1er tour comme au 2ième tour car ils ne voulaient plus de cette république d’arrogants voleurs, et de corrompus.

Dans cette 4ième république, les procédés de ce genre doivent être éradiqués. Monsieur le Président de la République du Sénégal,, nous ne doutons point de votre volonté de bien faire, de votre détermination à réussir mais travailler sans lorgner un autre mandat ne vous sera que très bénéfique. Dites-vous donc que vous avez un seul mandat à remplir. Dites-vous que l’échec ne vous est pas permis. Dites-vous que ne vous serez pas tolérés. Dites-vous que votre seul ami est le sacrifice de soi et celui qui est dans la même posture. Ce n’est ni un parent, ni un ami d’enfance, un coalisé à fortiori un frère de parti. Vous n’êtes redevables d’aucune de ces personnes. Vous n’êtes redevables que du peuple sénégalais qui vous a élu.


Merci de m’avoir accordé ces quelques instants.


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14 Commentaires

  1. franchement que dieu t béni suis tellement soulager de voir au moins qu’il ya un qui ose sortir la vérité et il ya encore des tas de choses qu’il fausra reveler mais franchement vs avez tt dis je vous remerçie bcp et le président Macky la dit on l’attend chaque militaire sera remis dans ses droits

  2. Et il ne reste aux sous officiers de gendarmerie qu’une chose. En tant qu’officier de Police judiciaire, la fonction de commandant de brigade après 25 ans de service. On va confier cela à des sous lieutenant très jeunes inexpérimentés. La Gendarmerie appartient aux Officiers

  3. en verité il est tt sauf militaire.et comme il nest pas protégé d’officier comment tu as fait pour accéder dans la boite. voila un début de transparence.

  4. Vraiment félicitation tu n’a dit que la vérité il est temps que l’injustice cesse dans la gendarmerie « FI GOLO DI BAYE BABOUNE DI DOUNDE MOFI AM » Monsieur le Président il est temps que justice soit faite

  5. Merci cher ami de tous ces éclaircissements. Seulement il faut dire aux autorités de cet état de jeter un coup d’oeil dans l’Ecole de la Gendarmerie où il y a un centre de formation en conduite automobile. Au temps pas mal de collègues sont passés par là pour avoir leur permis de conduire. Tel n’est plus le cas car il faut bourse délier la somme de 50.000 frs en espèces sonores et trébuchantes pour passer le sésame. Un colonel qui est actuellement à la retraite gère les dividendes de cette auto école avec le haut commandant de cette boite. Dites moi si à la police ou dans l’armée, on paye pour pouvoir conduire les véhicules de leur institutions. La gendarmerie est vraiment une nébuleuse.

  6. soit plus claire le colonel Coly Ndiaye CISSE qui est actuellement à la retraite qui gère les dividendes de cette auto école avec le haut commandant de la gendarmerie Abdoulaye FALL. Dites moi est ce qu ‘un militaire en retraite dot ……. .Je sait bien que si on réveiller le général Waly Faye il ne va pas le croire.

  7. Soit plus claire c’est le colonel Coly Ndiaye CISSE en retraite et le générale Abdoulaye FALL qui gerent les dividendes de cette auto école c’est a dire 50.000FCFA par élément et pour chaque contingent de 250 élément soit 3 contingents par année,sans conpter les gendarmes.SI ON AVAIT RÉVEILLER LE GRAND GENERAL WALY FAYE ACTUELLEMENT , IL NE CROIRE PAS A CES YEUX.

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