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200 Milliards fr Fcaf « blanchis » , 10 ministres et directeurs concernés: scandaleux motifs d’une modification d’un article

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Le Conseil des ministres du jeudi 3 mars dernier a adopté un projet de loi qui vise à modifier l’article 29 de la loi n° 2004-09 du 6 février 2004 contre le blanchiment des capitaux de sorte à ne « plus lier le procureur de la République ». Faut-il cependant aller chercher dans la soixante dizaine de dossiers qui lui est transmis depuis 2007, l’exposé des motifs dudit projet de modification? Une dizaine de ministres du gouvernement de l’alternance, des directeurs de l’Administration centrale, de sociétés publiques ou parapubliques, des Présidents de conseil d’administration (Pca) d’institutions sociales pour un cumul de 200 milliards de Fcfa « blanchis » ont-ils inspiré fortement les initiateurs du projet ? On peut valablement le craindre.

Depuis 2007, la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) a transmis au procureur de la République près de 73 dossiers sur des faits susceptibles de constituer un « crime » de blanchiment de capitaux. Jusqu’ici seuls quelques lampistes pour la plupart des étrangers comme ce John Obi ou cette maîtresse sénégalaise d’un consul étranger, trafiquante de visas ainsi que quelques petits trafiquants de drogue ont été condamnés. Deux ou trois non-lieux ont été prononcés. Parmi les bénéficiaires de ces non-lieux, le regretté partenaire de Dangoté, feu Kader Mbacké et ancien président d’institution aujourd’hui dissoute. Le reste est encore mis sous le coude contrairement aux dispositions de la loi que l’on veut aujourd’hui modifier. Dispositions qui, dans leur forme actuelle, veulent que le procureur de la République saisisse immédiatement le juge d’instruction, une fois que le dossier lui soit transmis.

Dans ce reste d’affaires non encore « traitées » une dizaine de ministres de la République, des directeurs nationaux, de sociétés publiques et ou parapubliques, de Présidents de conseil  d’administration d’institutions à caractère social ont été épinglés. Les soupçons motivés de blanchiment d’argent à leur encontre pèseraient cumulativement plus de 200 milliards de Fcfa. Soit près de la moitié du financement nécessaire au plan « Takkal » de Karim Wade de 450 milliards, qui ramènerait la lumière dans le pays ! 200 milliards de Fcfa distraits de nos caisses avec des procédés comme celui qu’a trouvé une « ministresse » de la République pour soustraire du trésor public quelque trois milliards de nos francs. Avouons que même en Cfa, cela constitue une bonne cagnotte pour de vieux jours, cagnotte privée aux pauvres contribuables qui tirent  eux, le diable par la queue s’ils l’aperçoivent. La ministresse  en question continue tranquillement à siéger au gouvernement comme si de rien n’est. En fait, mise au parfum de la pratique de certains de ses collègues qui partagent la table du Conseil des ministres ou qui n’en sont pas trop éloignés, elle a tôt fait d’assimiler la leçon et d’assumer les « milliards ».

Que dire en effet de son collègue précédemment directeur général d’une société en « connivence » avec un notaire de la place a « blanchi » pas moins de 500 millions de Fcfa décaissés par sa société pour l’achat de terrains litigieux dans la région de Dakar ? Ou encore de ses deux autres collègues ministres « maqués » à des Sud américains dans des spéculations hôtelières  sur la petite côte à coup de milliards de Fcfa ? Des capitaux qui proviendraient, soupçonne-t-on de la drogue. Cet autre ministre d’Etat de Wade qui « harcelait » un banquier pour se renseigner sur un virement concernant un marché public adjugé à une société étrangère. Un décaissement pour un « privé » auquel rien ne semblait le lier. Un « privé » qui sa vie durant, n’a jamais pu jusqu’à ce fameux virement, épargner plus de 900 milles francs ?

Ce ministre d’Etat s’est empressé « d’investir » dans le foncier dans sa ville natale, une fois « sa part » du virement récupérée. Il faut certainement « sécuriser » ses capitaux ! La ministresse a été également à bonne école en sachant qu’un autre de ses collègues a plus de trois dossiers à lui seul qui, totalisés, iraient chercher dans les 70 milliards de Fcfa ! Ne parlons pas maintenant de la spéculation dans le foncier rural qui se chiffrerait à des dizaines de milliards de Fcfa et qui concerne des ministres et des directeurs. Ou de ce Pca qui sait « changer » ses bons de caisses à l’étranger.  Ou encore de ce directeur général limogé qui de la Moldavie à Malte fait valser ses « investissements » soustraits frauduleusement des caisses de son ancienne société.

Pays de cocagne ou les  copains et les coquins s’en donnent à cœur joie impunément. Tout cela et plusieurs autres dossiers en instruction, impliquant des pontes de la République et/ou des affidés du régime ont certainement amené les initiateurs du projet de loi à accélérer la cadence. Il faut changer au plus vite cette disposition qui, malgré le fait que Dame justice semble en la matière « complaisamment » lente à s’exécuter, peut conduire devant le juge pour une simple « peccadille » d’une soixantaine de milliards. Avec ces jeunes juges, on ne sait jamais. Alors, il faut raffermir les prérogatives du maître des poursuites qui, lui, prend ses ordres à la chancellerie. Le tour est joué.

Le projet de modification de l’article 29 de la loi n° 2004-09 du 6 février 2004,  qui est envisagé par le gouvernement semble donc n’avoir pour exposé des motifs qu’un souci de soustraire des criminels économiques et financiers du champ de la justice des hommes. Il aura cependant quelques difficultés à prospérer tant il entraîne des implications aux conséquences politiquement et économiquement inopérantes aussi bien au niveau national que dans l’espace Union économie et monétaire Ouest africaine (Uemoa) ? Veut-on au Sénégal à la suite de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, travailler à la perte d’autorité de l’Union communautaire et à sa disparition conséquemment  en sapant ses instructions et en violant sous le prétexte d’une souveraineté de mauvais aloi (Loi de la République), ses lois et règlements? Simplement pour protéger des délinquants à col blanc qui ruinent le pays et scient même les branches sur lesquelles, ils sont assis?

sudonline.sn

2 Commentaires

  1. Chers frères et soeurs liberaux
    Le Sénégal nous appartient à nous tous et qu’on doit se battre pour que triomphent la paix et la justice. Le droit et la justice sont les gages du Sopi et du libéralisme. C’est pourquoi Sopi a existé. C’est pourquoi aussi la majorité des jeunes avait choisi Abdoulaye Wade en 2000. Le droit et la justice passent par la défense de la dignité humaine. La défense de la dignité de chaque individu mérite un sacrifice. Nous saluons le courage de tous les patriotes qui se battent pour défendre la dignité et combattre l’injustice.
    Le libéralisme doit favoriser les compétences et l’éclosion des talents, la défense de la dignité et l’éclosion des talents sont les deux piliers du libéralisme.
    Nous jeunes libéraux de la banlieue, nous nous opposons à la démarche de Me Abdoulaye Wade tendant vers la monarchisation de notre chère République.

    NOUS DISONS NON A LA DEVOLUTION MONARCHIQUE DU POUVOIR.
    NON A LA CANDIDATURE DU FRERE SECRETAIRE GENERAL ME ABDOULAYE WADE QUI EST ANTICONSTITUTIONNELLE.
    OUI POUR L’INSTAURATION DU VRAI CHANGEMENT.
    Rejoignez-nous sur facebook , ‘’week end de la banlieue’’

  2. En fait, le principal concerne par ce montage legislatif mafieux est le THIAPATOUNE Madicke niang. pire griot et leche cul depuis que nous avons accede a la souverainete internationale. il est une anomalie de la nature humaine et un virus de la diplomatie

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