La 3e édition du festival «Les Teranga» s’est ouverte à Dakar hier. Pendant deux jours, les professionnels et amateurs de cinéma vont converger vers le Grand Théâtre pour vivre leur passion du cinéma et acclamer les meilleures productions de l’année, selon le Quotidien .
La 3e édition du festival Les Teranga s’est ouverte à Dakar aujourd’hui. Organisé par l’association Cinéma 221 en collaboration avec le Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, le festival se présente cette année sous de nouveaux habits. En effet, d’une cérémonie de remise des prix aux productions les plus méritantes, l’évènement s’est mué en un festival de cinéma. «Nous sommes passés du format cérémonie de récompense appelée Teranga Awards à un format festival. Nous avons prévu des journées entières dédiées au cinéma au Grand Théâtre, en banlieue et dans les régions, notamment à Bambey, Gandiaye, etc.», informe l’initiatrice de l’évènement, Fatou Jupiter Touré. Sur les raisons de cette nouvelle orientation, Mme Touré indique que «c’est venu tout naturellement parce l’année dernière déjà, nous étions en format hybride avec une foire des métiers, des projections et des panels. L’ambition que nous avons pour le cinéma sénégalais justifie totalement que nous voyions les choses en grand. Ça doit être l’élément fédérateur du cinéma sur le continent chaque année à cette période», estime l’actrice.
Les récompenses aux cinéastes maintenues, la nouvelle formule s’est ouverte à d’autres innovations dont le Marché du film qui fait sa première. Instauré avec le soutien du Centre marocain du cinéma (Ccm), ce marché du film regroupe tout l’écosystème du cinéma sénégalais et cette année, le Maroc est le pays invité d’honneur. «Le Ccm est bien représenté ainsi que la Chambre marocaine des producteurs et l’organisation des réalisateurs. Nous avons même un acteur producteur venu de la France et des cinéastes venus d’autres pays africains. L’idée, c’est de permettre une rencontre entre tous ceux qui évoluent dans le domaine du cinéma», indique Fatou Jupiter Touré. «Dans ce marché, on pourra voir des séries, des films, des écoles de cinéma, des sociétés de biens et services, des sociétés de mobile money… En somme, tous ceux qui évoluent dans l’écosystème du cinéma. Et on a aussi prévu des rencontres B to B pour favoriser des collaborations Sud- Sud.»
Entre hier et aujourd’hui, les cinéastes sénégalais profitent des panels et masterclass offerts par le festival sur le site du Grand Théâtre qui abrite le village du festival. Et ce vendredi, place sera faite aux paillettes et froufrous du tapis rouge. Pour cette soirée, le dress code met à l’honneur le made in Sénégal. «Nous invitons les gens à venir habillées par un créateur sénégalais ou un tailleur du quartier, l’essentiel étant que cela vienne de chez nous», exhorte la maîtresse d’œuvre de la soirée. Cette cérémonie de récompense réunira la crème de la production cinématographique du pays qui sera jugée par les trois jurys de l’évènement, séries, fictions et documentaires.