700 millions pour la reforme des institutions: Mbow présente sa facture

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Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les résultats qui sortiront de la Commission nationale des reformes institutionnelles (Cnri) risquent d’être identiques à celles des Assises nationales avec une petite touche de Yonnu Yokkuté. Amadou Mahtar Mbow et ses hommes qui ont piloté les Assises nationales utilisent la même méthodologie, les mêmes éléments d’orientation et la problématique dans le cadre de la Cnri. Le tout pour un coût de 700 millions.

Mame Adama Guèye avait vu juste quand il disait récemment que la Cnri n’a pas sa raison d’être. Il doutait de l’utilité de cette commission parce que, disait-il, les Assises nationales ont déjà réglé tous les problèmes sur lesquels elle est appelée à réfléchir. Car cette Cnri qui coûtera près de 700 millions de francs au contribuable sénégalais est tout simplement un clone des Assises nationales avec une petite dose de Yonnu Yokkuté (la voie du développement, Ndlr). «Le président soulignait qu’elle (la Cnri, Ndlr) devra s’appuyer sur les principes du programme Yonnu Yokkuté et s’inspirer fortement des conclusions des Assises nationales et, en particulier, de la charte de gouvernance démocratique qu’il avait signée», révèle Amadou Mahtar Mbow.

Dans ses problématiques (la consolidation de l’Etat de droit, l’équilibre des pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire; l’indépendance de la Justice, la stabilité institutionnelle, la promotion de la bonne gouvernance, la transparence et l’éthique dans la gestion des affaires publiques ainsi que la culture de l’imputabilité…), et dans sa méthodologie (basée sur des consultations citoyennes, participatives, inclusives et avec des panels et des enquêtes), la Cnri ne fera que reprendre le travail déjà effectué par les Assises nationales. Tout comme les Assises, la Cnri va entreprendre une très large concertation avec tous les citoyens et toutes les organisations politiques, professionnelles, de la société civile…, en vue de recueillir leurs points de vue, leurs avis et leurs suggestions sur les changements à apporter à la Constitution pour que celle-ci reflète les sentiments et les aspirations profondes de toute la communauté nationale.

Présidant des Assises nationales, Ahmadou Mahktar Mbow est entouré essentiellement par les membres du comité de pilotage des Assises. «Certains membres de la Cnri sont des membres des Assises, mais il n’est pas mauvais de revenir vers les citoyens», se défend-il, estimant que la Cnri n’est pas superfétatoire. La commission existe officiellement depuis le début du mois de juin. Elle remettra ses conclusions au chef de l’Etat au mois de novembre en vue de «l’organisation d’un référendum sur cette base», souligne Amadou Mahtar Mbow. Toutefois, les travaux de la Cnri n’empêcheront pas la tenue des élections locales, selon Mamadou Lamine Loum. Le vice-président de la Cnri affirme que l’agenda républicain doit se dérouler normalement et les élections se tenir à bonne date. Tout dépend de la volonté des acteurs, selon lui.

REFLET
700 millions investis sans aucune garantie

Avant d’investir son argent, tout homme d’affaires digne de ce nom prend toutes les précautions de rentabilité. Il s’assure que son argent lui rapportera plus au bout de quelque temps. Et pourtant, en cette période de crise et de marasme économiques où le moindre centime compte, Macky Sall a décidé d’investir, sans l’avis du contribuable, la rondelette somme de 700 millions de nos francs et beaucoup d’énergie pour reprendre un travail déjà fait. 700 millions de nos francs dans la Commission nationale des réformes des institutions (Cnri) et aucune certitude qu’il appliquerait les résultats qui en sortiront. «Nous n’avons aucune garantie qu’il va appliquer les résultats de la commission», a déclaré hier Amadou Mahtar Mbow qui faisait face à la presse. Le président de la commission se remet ainsi aux citoyens. «Le peuple est là. Il saura que la Cnri a fait son travail», souligne-t-il.

On se souvient que le président de la République, alors candidat au second tour de la présidentielle, avait signé les conclusions des Assises nationales. En paraphant ce document, il s’était engagé, une fois élu, mais sans garantie aucune, il faut le reconnaître, à mettre en pratique ces conclusions. Il n’en est rien. Et personne n’y peut rien. Même pas le groupe de travail et de suivi chargé de veiller à l’application de la charte des Assises. Pour preuves: Contre l’avis des Assises nationales, il conserve toujours sa casquette de chef de parti, l’Assemblée nationale est toujours sous les ordres de l’Exécutif et le pouvoir judiciaire se retrouve «sous une certaine dépendance» (voir par ailleurs).

Charles Gaïky DIENE
SOURCE Le Populaire

1 COMMENTAIRE

  1. lamine ton argent tu l’a donné au president maky,c’est à lui que tu dois demander d’avoir pitié des senegalais,t de ne pas depenser nos 700m pour un travail qui est dèja fait,parce que je ne vois pas mr mbow nous presenter autre chose que les assises nationales,mrs mbow et loum devraient avoir l’honnetete de dire a maky qu’ils ont deja reflechi et le resultat est la conclusion des assises,au lieu de bouffer nos 700m pour rien;maintenant president si vous n’avez pas le courage d’utiliser leurs conclusions,il ne faut pas essayer de tromper les senegalais,faites votre yonou yakhoute et mettez vous au boulot,ou alors dites comme diouf en son temps,JE NE CHANGERAI PAS UNE VIRGULE,si vous dites ça pour ce coup çi je me range de votre cote

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