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XALIMA NEWS: Le président de la République, Macky Sall, a été élu le 25 mars 2012 pour tourner la page des douze ans calamiteux de gestion du régime libéral d’Abdoulaye Wade. Les treize candidats malheureux du premier tour de cette élection du 26 février y ont cru. Et l’ont tous rejoint dès le lendemain de leur défaite pour faire cause commune contre l’ancien président de la République. Partout, Macky Sall a prôné la rupture dans la manière de conduire les destinées des Sénégalais. Ainsi, il se voulait une gestion dans la sobriété. Mais que vaut cette sobriété si les lois sont foulées au pied ? Macky Sall s’est, véritablement, lancé dans une voie qu’il a condamnée durant toute sa campagne électorale et pendant ses trois années d’opposition : le non respect des lois établies. C’est ainsi qu’il a décidé de battre campagne pour avoir une majorité à l’Assemblée nationale, reléguant, Moustapha Niass qu’il a pourtant choisi pour diriger sa coalition. Son principal argument est qu’il n’a pas de majorité à l’Assemblée nationale. Et pour cela, si «on veut que dans le cadre des audits certains puissent être amenés devant les juridictions comme la Haute cour de justice, il me faut une majorité à l’Assemblée nationale pour pouvoir servir pleinement les sénégalais», a-t-il justifié. Ce calcul a été alors bien dosé avec ces conseils des ministres décentralisés qu’il a initiés. Parce qu’il ne se limite pas seulement à cet exercice. Après ces moments républicains, Macky Sall reçoit des responsables politiques qui migrent, par la suite, vers son parti, l’Alliance pour la République. Le président de la République sait très bien qu’il n’est pas sur le droit chemin. La preuve, lors de la présentation du candidat de la coalition Benno bokk yaakaar, il disait qu’il battra campagne «parce qu’Abdoulaye Wade l’a fait en 2002 avec Idrissa Seck et en 2007 avec lui. Une glissade qui donne raison à ceux qui considèrent que «nous faisons du Wade sans Wade». Dans cette même logique, des proches de Macky Sall lancent de ballons de sonde sur un retour sur une autre volte-face sur la réduction du mandat de sept à cinq ans. Ce débat est très agité en ce moment. Peut-être qu’un «wax waxeet » se prépare, puisque, Jean-Paul Dias a même osé dire que les conclusions des assises n’engagent pas le président de la République. Dans cette voie, Macky Sall est indéniablement sur une pente dangereuse montrant que l’ère Wade n’est pas encore tournée. Entre campagne déguisée, wax waxeet et autres surprises désagréables en vue, le Sénégal fait véritablement du Wade sans Wade.

Wax Fegn

3 Commentaires

  1. les affaires de l’Etat doivent rester hors des partis car c’est l’un des comportements qui permettrait d’avoir une bonne lecture des problèmes que rencontrent les Sénégalais.

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