Rencontre – Accusé de s’être défaussé sur l’ancien directeur exécutif de l’Anoci : Karim entendu par Baldé

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C’est une rencontre au sommet qui s’est tenue entre les deux géants de l’Anoci (Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique), Karim Wade et Abdoulaye Baldé. Une entrevue entre gentlemen pour arrondir les angles, se serrer les coudes et faire front commun devant l’adversité. Acculé de toutes parts par les nouvelles autorités qui veulent faire la lumière sur la licéité de l’origine de ses avoirs, Karim Wade a rendu visite à son «ami» Abdoulaye Baldé, dimanche. Un tête-à-tête fertile en vérités et aveux, tant il est vrai que «la confidence noie la douleur».
21 heures 30 minutes. Karim Wade débarque seul chez Abdou­laye Baldé, dans sa villa huppée sise à Ngor virage. Baldé le reçoit comme il sait le faire, avec plein de «déférence et de courtoisie». Tout dans le cadre s’accorde pour une «discussion sérieuse» entre les deux hommes. Baldé lui aussi est seul, sa petite famille, repliée dans les autres pièces. L’hôte est en for­me, l’invité aussi. En meilleure for­me qu’on ne l’eut cru après son au­dition marathon, jeudi dernier. C’est la première fois que les deux hommes se rencontrent depuis la chute du régime de Wade. Karim a­vait déjà, «par deux fois», ap­prend-on, appelé Baldé. Le premier coup de fil de l’ancien ministre d’Etat, chargé des Infrastruc­tures, de la Coopération internationale et de l’Energie, au maire de Ziguin­chor était destiné à «remercier ce dernier pour son soutien» pendant les premières auditions de Karim Wade. Alors que la presse rapportait que, pendant ses auditions, le fils de l’ancien Président, pour se tirer d’affaire avait dégagé sa responsabilité et s’était «défaussé» sur l’ancien directeur exécutif de l’Anoci, histoire de lui faire porter le chapeau. Pour éclaircir les choses, Karim Wade avait jugé opportun d’appeler son ancien collaborateur afin de lui signifier qu’il n’en était rien, que ces informations é­taient «totalement erronées» et que jamais il n’avait tenu de tels propos. Baldé lui assure qu’il n’a jamais cru que Karim ait cherché à le mettre en cause dans cette affaire.
Après son audition de plusieurs heures jeudi dernier, Karim Wade, désireux d’éclaircir les zones d’ombres sur le contenu de ses propos entre les murs de la gendarmerie de Colobane, a dressé, grosso modo, un résumé de son dialogue avec les enquêteurs de la Section de recherches. Selon l’ancien ministre, sous le feu roulant des questions, il n’a fait que décliner son rôle en tant que président du Conseil de surveillance de l’Anoci. Ni plus ni moins. Sans jamais «mouiller» Baldé. Zen depuis l’avalanche de tourments qui s’abat sur les Libéraux, Baldé, lui, rétorque que ce que rapportaient les manchettes des journaux lui étaient «complètement égal» et que jamais il n’avait cru que ces propos venaient de Karim. La conversation se poursuit sur un ton badin. Il est un peu plus de 22 heures 30 quand les deux hommes se quittent sur une franche poignée de main. Karim l’esprit léger. Baldé rasséréné.
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4 Commentaires

  1. Si ce qui est dit ici était avéré, ce serait la confirmation de ce que je disais il y a quelques jours, au début de ce lunchage médiatique de quelques journaux dont on connaît les proprétaires nichés aux abords du sommet de l’Etat ,et de la Grande Entreprises de travaux publics. Je faisais alors remarquer que nous sénégalais, étions convincus d être l’un des deux pays d’Afrique qui pouvaient se targuer d’être des « pays de droits », alors que nous en serions à des années lumière ! Dans un pays de droit qui se respecte et qui respecte les procédures judiciaires, qui puis est, au niveau des enquêtes préliminaires, messieurs Baldé et Wade ne se serait jamais rencontrés, il leur aurait été formellement interdit de se voir ou même de communiquer par téléphonne ou tout autre moyen de communication par monsieur le Juge chargé de ces enquêtes. Au Sénégal, pays de vantards , où quelques juristes prétendent être les plus avisés, les mieux formés du Continent Noire on ne voit aucune voix s’élever pour dire : « halte, notre Justice va à la dérive » ! Non chacun faiot comme tout allais bien comme dans le meilleur des monde ! Cette incongruïté m’amène à reposer ma question d’il y a quelques semaines, à savoir si le Procureur N’dao, mopn oncle, était à la hauteur des enjeux de toputes ces « affaires » ?

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