Mame Less Camara: « Les femmes promues ont été renvoyées aux cuisines… »

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Les entrées et sorties du gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye, intervenues ce jeudi avec une entrée massive des femmes n’est pas un « remaniement ». Tel est le sentiment du journaliste Mame Less Camara. Analysant ce changement, il soutient que nos gouvernants veulent occuper l’opinion pour lui faire oublier ses difficultés.

Mame Less Camara n’a pas fait dans la langue de bois pour donner son sentiment sur le nouveau remaniement du gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye intervenu ce jeudi. Le journaliste, que nous avons joint ce vendredi par téléphone, rejette le terme « remaniement » pour parler de cette retouche de l’équipe de Souleymane Ndéné Ndiaye dans laquelle les femmes sont bien servies.

« Ce n’est même pas un remaniement », lance Mame Less Camara au bout du fil. Le journaliste-formateur explique, en effet, que le chef de l’Etat veut à travers cet acte « occuper l’opinion sénégalaise qui va passer son temps à disserter sa faim sur ce sujet ». Pour lui, Me Wade veut faire oublier au peuple sénégalais ses difficultés par des discussions inutiles sur la composition de ce gouvernement.

S’agissant de la présence massive des femmes dans ce nouveau gouvernement, Mame Less Camara semble minimiser les postes attribuées à ces dernières. « Toutes les postes importants sont laissés aux hommes. Ces femmes n’occupent que des ministères de sous-traitance », pense le journaliste-formateur estimant qu’on a renvoyé ces femmes nouvellement promues « à la cuisine ».

A son avis, ces femmes vont gérer des ministères dont les décisions seront prises par les ministères des hommes.

Comme exemple, Mame Less Camara le ministère de l’Entreprenariat féminin et de la Micro-finance que dirige Seynabou Ly Mbacké, le ministère de l’Hygiène publique et du Cadre de vie, celui chargé des Relations avec institutions dirigés respectivement par Khady Mbow et Aminata Lô…

Le journaliste-formateur estime d’ailleurs que le Président Abdoulaye Wade a le souci de continuité de la loi sur la parité votée sur la hâte. « Cette loi serait plus pertinente si elle avait réglé les conditions d’existence de la femme. Insister par exemple sur la scolarisation des filles, la protection des droits des femmes », fait-il remarquer.

Et d’ajouter, « mais on a l’impression qu’il y a une distance entre la vision et l’idée que Me Wade de cette parité ». Parce que, rappelle le journaliste-formateur, « cette loi a été le fruit de la lutte de toutes les femmes du Sénégal ».

Nettali.net

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