Jammeh, le dictateur, le business et le patron

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XALIMA NEWS – Yahya Jammeh n’est pas seulement un dictateur qui martyrisait son peuple ou un mystificateur qui prétendait pouvoir soigner le sida. En 22 ans de règne, le despote contraint à l’exil, a aussi fait main basse sur toutes les ressources du pays. Il n’y a pas un seul « business » en Gambie où on retrouve pas les traces du « Bahili Mansa » (roi qui défie les rivières), titre loufoque qu’il s’était attribué. « Il était partout, et souvent, ça ne finissait pas bien pour ses « amis » en témoigne un homme d’affaires qui cite l’exemple de Hussein Tajudeen, un ressortissant libanais surnommé le « roi des cuisses de poulets » et qui a été expulsé du pays par Jammeh suite à un « différend ».
Que dire de l’homme d’affaires gambien, Amadou Samba qui fut pendant plusieurs années dans les bonnes grâces du dictateur ? Au cœur de la crise qui secoue la Gambie, Amadou Samba avait fait une sortie depuis Dakar pour demander à son (ancien) mentor de transmettre le pouvoir à Adama Barrow.
On était de l’époque où Jammeh « sécurisait » tous les investissements d’Amadou Samba. Même si Samba jure qu’il n’a jamais été le partenaire en affaires de Jammeh mais son « conseiller », il n’en demeure pas que le despote a refusé de délivrer une licence d’ouverture d’une usine de ciment à Aliko Dangoté pour garantir le monopole exercé par Gracem Compagny Ltd qui est contrôlé sur le papier par Amadou Samba. Des sources renseignent que Samba a pris ses distances avec Jammeh lorsque ce dernier a commencé directement à le… concurrencer. En effet, en dehors du ciment, Amadou Samba régnait aussi sur les bureaux de change en Gambie. Une affaire confiée à un de ses fils. Un beau jour, Jammeh a retiré l’agrément à Amadou Samba. Depuis, il se dit à Banjul que c’est Jammeh lui-même qui gère ce business comme il le fait avec le bois ou le… ciment.

Par Abdourahmane Diallo (Stagiaire)

1 COMMENTAIRE

  1. Claude Guéant condamné à un an de prison ferme dans l’affaire des primes en liquide
    Claude Guéant, ancien proche de Nicolas Sarkozy, vient d’être condamné ce lundi 23 janvier à deux ans de prison dont un ferme par la cour d’appel de Paris dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur.
    La justice a tranché. Claude Guéant, ancien directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, a été condamné à deux ans de prison dont un ferme par la cour d’appel de Paris dans l’affaire des primes en liquide du ministre de l’Intérieur, le lundi 23 janvier.
    Pourtant, la première instance le condamnait à deux ans de prison avec sursis et 75.000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction de fonction publique. La première instance avait alors estimé: « dans une volonté assumée d’enrichissement de lui-même et de ses plus proches collaborateurs, volontairement transgressé les lois de la République et détourné des fonds publics, évalués à 210 000 euros. Ces faits commis au sommet de la hiérarchie du cabinet ministériel, par un éminent représentant du pouvoir exécutif dont les fonctions exigent une probité irréprochable, portent une atteinte d’une extrême gravité à l’ordre public. »
    Mais Claude Guéant a fait appel de ce jugement. L’avocat général a alors requis une aggravation de sa peine à 30 mois de prison avec sursis, 100.000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction de ses droits civiques.
    Des « primes de cabinet en liquide et non déclarées »
    L’affaire remonte à 2002, lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, et Claude Guéant, directeur de cabinet. La procédure vise un montant total de 210.000 euros soit environ 10.000 euros par mois entre 2002 et 2004 entre Michel Gaudin et Claude Guéant. Dans l’affaire, Claude Guéant en reversait le solde à ses trois collaborateurs.
    En rappel des faits, c’est Manuel Valls le 2 mai 2013, qui avait annoncé l’ouverture d’une enquête concernant des « primes de cabinet ». Il avait alors transmis « l’intégralité du rapport » des Inspections générale de l’administration (IGA) et de la police (IGPN) au procureur de la République de Paris.

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