Le gouvernement d’Alassane Ouattara, reconnu comme le président ivoirien à l’extérieur, a affirmé mercredi que « l’option militaire reste sur la table » pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir, alors que l’un des médiateurs ouest-africains l’a écartée pour le moment.
« La mission des médiateurs n’est pas terminée et pour nous, rien n’a changé », a déclaré à l’AFP Patrick Achi, porte-parole du gouvernement Ouattara.
La mission entamée mardi à Abidjan « a confirmé que Laurent Gbagbo n’est plus président, c’est son départ qui est en train d’être négocié », a-t-il assuré.
La réunion des chefs militaires des pays ouest-africains mardi et mercredi au Nigeria montre que « l’option militaire reste sur la table », a affirmé M. Achi.
Si, au retour des émissaires le 3 janvier à Abidjan, M. Gbagbo « dit qu’il ne part pas pacifiquement, l’option militaire n’est pas exclue », a-t-il insisté.
« Si le Cap-Vert dit que l’intervention militaire est écartée, il doit certainement avoir des informations selon lesquelles Laurent Gbagbo est prêt à partir pacifiquement du pouvoir », a-t-il dit.
Une « intervention militaire », dont la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a brandi la menace contre M. Gbagbo depuis la semaine dernière, « semble heureusement écartée pour le moment », a déclaré à l’AFP le secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères du Cap-Vert, Jorge Borges.
Il faisait partie de la délégation capverdienne conduite par le président Pedro Pires, qui avec ses homologues béninois Boni Yayi et sierra-léonais Ernest Koroma a été envoyé mardi par la Cédéao pour appeler M. Gbagbo à céder le pouvoir à M. Ouattara.
La Cédéao (15 pays) a décidé de poursuivre les discussions au cours des prochains jours.
Afp