Colère des gendarmes auxiliaires : La hiérarchie en flagrant délit de malversations

Date:

Ils sont des dizaines et depuis des années, ils courent derrière leurs indemnités. Une situation qui pousse aujourd’hui les gendarmes auxiliaires notamment à rompre l’obligation de réserve en élevant plus ou moins la voix pour réclamer le paiement de ces primes.

(Correspondance) – Le vent de la contestation vient de franchir les murs de la compagnie de gendarmerie de Ziguinchor. Les auteurs de ce mouvement d’humeur plus ou moins timide sont les auxiliaires gendarmes qui semblent mécontents du traitement qui leur est appliqué. La situation est tellement devenue insupportable pour eux qu’ils s’inscrivent désormais dans une dynamique de dénonciation. Et la cause de leur colère tient au non paiement de leurs indemnités qui s’élèveraient à 30 mille francs par mois. Si l’on en croit des sources proches du dossier, depuis des années, ces soldats affectés dans le corps de la gendarmerie et exerçant à Ziguinchor n’ont pas reçu leur argent. La conséquence d’un tel état de fait, c’est qu’entre temps, certains ont terminé leur service militaire, laissant derrière eux cette manne financière qui leur revenait pourtant de droit.

C’est donc pour ne pas subir le même sort que leurs collègues libérés que les auxiliaires gendarmes, ou plutôt certains d’entre eux ont commencé à élever la voix. Le serment militaire auquel ils sont soumis et qui les place dans une posture d’obligation de réserve n’a pas réussi à étouffer la grogne de ces jeunes soldats, victimes de leur statut hybride. Ces derniers pointent un doigt accusateur sur certains de leurs supérieurs qu’ils accusent de malversations.

En tout état de cause, les auxiliaires gendarmes espèrent une réaction rapide de leur hiérarchie qui aurait été informée par qui de droit, si l’on croit nos interlocuteurs qui ne veulent qu’une chose : le paiement de leurs indemnités. Cet espoir d’un dénouement heureux dans cette affaire de paiement de primes, les auxiliaires gendarmes le partagent avec leurs collègues titulaires. A en croire nos sources, ces derniers courent à leur tour derrière trois mois d’indemnités journalières d’opération. Une prime liée à leur présence dans cette région sud du Sénégal, en conflit depuis des décennies.

Tous ces hommes, exerçant en Casamance, vivent dans l’espoir d’une prise en charge correcte et rapide de cette question pour ne pas affecter davantage le moral de ces soldats qui côtoient chaque jour la mort dans cette région méridionale du Sénégal.

Mamadou Papo MANE

walf.sn

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Lettre ouverte à son excellence Bassirou Diomaye Faye, président de la république du Sénégal (Par Ngugi wa Thiong’o et Boubacar Boris Diop)

Excellence, Monsieur le président de la RépubliquePermettez-nous de nous présenter...

Un policier heurté mortellement par un véhicule au Centre ville de Dakar

XALIMANEWS: La Police nationale est en deuil suite au...

Chapiteau céleste (Par AlasaanJóob At-Tijjaani)

Allaah, Allaah...Allaah, Allaah !Plus que de simples sons qui sortent de bouches...

Communication : le RESTIC dénonce l’inélégance du DG sortant de l’ARTP

XALIMANEWS-Dans un communiqué, le bureau exécutif du RESTIC dénonce...