A débattre : L’abstinence n’est-elle pas la seule forme de contraception sûre à 100 %?

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Pour diverses raisons, les êtres humains choisissent de pratiquer la contraception, ou régulation des naissances. La contraception est restée longtemps une affaire de femmes, et la plupart des contraceptifs leur sont destinés.

Notons pour commencer que les méthodes contraceptives n’ont pas le même site d’action (n’exercent pas leur effet à la même étape du processus de la reproduction).

Examinons comment quelques-unes des méthodes les plus courantes fonctionnent. Puisque la fiabilité de la méthode de contraception est capitale, nous donnerons, dans la plupart des cas, le taux d’efficacité et le taux d’échec.

En effet, les contraceptifs oraux (la « pilule ») constituent la méthode de contraception la plus populaire. Ces préparations sont vendues en plaquettes de 28 comprimés que la femme prend à raison de 1 comprimé par jour. Les 20 et 21 comprimés renfermes d’infimes quantités d’œstrogènes et de progestatifs (des hormones semblables à la progestérone), tandis que les 7 derniers ne contiennent pas d’hormone. Les hormones contenus dans les contraceptifs oraux « endorment » le système de régulation hypothalamo-hypophysaire en créant des taux relativement constants d’hormones ovariennes, comme si la femme était enceinte (des œstrogènes et des progestérones sont secrétés pendant la grossesse). Aucun follicule ovarique ne se développe, et l’ovulation cesse. L’endomètre prolifère légèrement et se desquame chaque mois lorsque la prise de comprimés contenant des hormones est interrompue, mais l’écoulement menstruel est peu abondant. Cependant, l’équilibre hormonale étant réglé avec une très grande précision dans l’organisme, certaines femmes ne supportent tout simplement les changements produits par les contraceptifs oraux ; elles souffrent notamment de nausées et d’hypertension. On a cru pendant un certain temps que la pilule augmentait les risques de cancer du sein et de l’utérus. On ne connait pas encore son influence sur le cancer du sein.

Toutefois, il semble que les nouveaux contraceptifs oraux à faible dose représenteraient plutôt

Une protection contre certaines formes de cancer (cancer de l’ovaire et de l’endomètre) ; par ailleurs, ils ont réduit la fréquence des troubles cardiovasculaires graves, comme l’accident vasculaire cérébral, la crise cardiaque et la thrombophlébite, qui survenait (rarement) avec les anciennes préparations. De nos jours, la pilule est l’un des médicaments les plus prescrits dans le monde.

Le taux d’échec des contraceptifs oraux est de moins de 2 grossesses par 100 femmes par année.

Les pilules du lendemain, elles, sont beaucoup moins connues. Prises 72 heures suivant un rapport sexuel non protégé, ces préparations d’œstrogènes et de progestérone « dérèglent » les stimuli hormonaux et empêchent la fécondation d’avoir lieu ou l’ovule fécondé de s’implanter. Le taux de réussite est de 98 % si la pilule est prise très tôt après le rapport sexuel.

Parmi les autres méthodes de contraception, on trouve les dispositifs implantés sous la peau et les injections de progestérone synthétique. L’implant Norplant, composé de six petits bâtonnets de silicone qui libère un progestatif sur une période de cinq ans, commence a gagner en popularité : son taux d’échec tournerait autour de 0,05 % encore plus faible que celui de la pilule. Toutefois, le retrait de l’implant est parfois difficile.

Notons aussi que pendant de nombreuses années, la deuxième méthode de contraception la plus utilisée a été le dispositif intra-utérin, couramment appelé stérilet. Inséré dans l’utérus, ce dispositif de plastique ou de métal empêche l’implantation de l’ovule fécondé dans l’endomètre. Les dispositifs intra-utérins ont un taux d’échec presque aussi faible que celui de la pilule.

Durant un certain temps, plusieurs fabricants les ont retirés du marché à cause de leur occasionnelle inefficacité et des risques de perforation de l’utérus et de pelvipéritonite. Un nouveau type de stérilet est aujourd’hui offert. Il libère de façon continue de la progestérone synthétique dans l’endomètre. Ce stérilet est particulièrement recommandé aux femmes qui présentent un risque peu élevé de pelvipéritonite (c’est-à-dire celles qui ont déjà accouché).

La ligature des trompes et la vasectomie (sectionnement et cautérisation des trompes utérines ou des conduits déférents) sont aussi d’autres méthodes contraceptives. Celles-ci avaient l’inconvénient d’être définitives, mais on arrive maintenant à rétablir la perméabilité des trompes utérines et des conduits déférents chez un grand nombre des personnes qui le demandent.

Un autre moyen de contraception, le coït interrompu, soit le retrait du pénis juste avant l’éjaculation, ne constitue pas une méthode efficace, car la maitrise de l’éjaculation est toujours incertaine.

Les méthodes d’abstinence périodiques reposent sur la connaissance des périodes d’ovulation et de fertilité et sur l’abstinence au cours de ces intervalles. On peut déterminer ces périodes au moyen : 1°) de l’enregistrement au quotidien de la température de base (la température baisse légèrement, de 0,1 à 0,5°C, juste avant l’ovulation, puis augmente légèrement de 0,1 à 0,5°C, après l’ovulation). 2°) de l’évaluation des modifications de la glaire cervicale (la glaire devient d’abord collante, puis translucide et élastique comme du blanc d’œuf au cours de la période de fécondité). Ces méthodes exigent un enregistrement précis des données pendant plusieurs cycles avant qu’on puisse les utiliser efficacement. Les barrières mécaniques, telles que le diaphragme, la cape cervicale, le préservatif ainsi que les gelées, mousses et éponges spermicides, sont assez efficaces, surtout quand elles sont employées par les deux partenaires. On leur reproche toutefois de gêner la spontanéité dans les rapports sexuels.

Dans un autre registre, certaines femmes empruntent la voie traditionnelle avec le port de talismans, lesquels leur garantissent une période d’infécondité de 3 ans selon certaines. Seulement là aussi on peut un jour ou l’autre oublier de le porter ou le perdre pendant les ébats.

Précisons pour finir que plusieurs autres produits contraceptifs sont encore au stade expérimental, et de nouveaux sont continuellement mis au point. Il n’en demeure pas moins que la seule méthode de contraception efficace à 100 % est l’abstinence totale.
sambamara.com

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