Le chef de l’Etat a enfin édifié les Sénégalais sur la question du mandat présidentiel et sur la date de la tenue du Référendum. La Présidentielle se tiendra finalement en 2019 et le Référendum en mars 2016. Une décision qui tranche d’avec l’engagement du chef de l’Etat de réduire son mandat en cours de 7 ans à 5 ans et qui pourrait lui valoir la sanction du peuple sénégalais. C’est du moins l’avis du président de la Raddho, Aboubacry Mbodj.
« Nous considérons que le président de la République n’est pas allé jusqu’au bout, de son engagement. Parce que l’avis du Conseil constitutionnel, comme son nom l’indique, est un avis non conforme, c’est différent d’une décision. Comme c’est différent d’une décision, c’est à lui que revient la primeur. Il peut poliment et respectueusement dire au Conseil : « J’ai reçu votre avis mais moi je respecte l’engagement auquel j’ai souscrit devant le peuple sénégalais et devant l’opinion internationale ». Et c’est différent du référendum. Là, c’est le peuple qui, à son tour, va se prononcer sur l’engagement auquel il a souscrit de ramener son mandat de 7 à 5 ans et de se l’appliquer », a dit le président de la Rencontre africaine des droits de l’Homme (Raddho) dans les colonnes de EnQuête.
Aboubacry Mbodj estime qu’aujourd’hui, le chef de l’Etat semble vouloir semer la confusion dans la tête des Sénégalais en se disant qu’il se conforme à un simple avis alors que la décision lui revient. « Ce n’est pas au Conseil constitutionnel de lui dicter ce qu’il doit faire. Il n’a pas tenu son engagement jusqu’au bout », dit-il. Aussi, prédit-il que puisque le Président Macky Sall n’a pas respecté sa parole, le peuple peut voter non pour ramener le mandat à 5 ans et dans ce cas, ce sera la décision du peuple qui est souverain. « Le Président Macky Sall va se mettre le peuple à dos parce qu’il n’a pas respecté son engagement car l’avis du Conseil constitutionnel ne le lie pas. Tous les constitutionnalistes sont convaincus de cela à l’exception de son conseiller juridique, le Pr Ismaïla Madior Fall. Un avis reste un simple avis, il peut le respecter comme il peut ne pas le respecter », conclut M. Mbodj.
Leral
Ce président avait déjà le peuple sur le dos. Mais il a été convaincu par ses sorciers de la presse qu’avec le dispositif mis en place (maîtrise des médias par le recrutement des dirigeants et des faveurs aux autres, contributions en grande quantité, dans les médias, des membres de l’APR et dames de compagnie, activations de la meute des fanatisés dans les forum) le détournement de l’opinion sera réussi.
Macky Sall agit, les Madiambal couvrent.