Acces a l’habitat, Hausse consequente des budgets des universites, Reforme des grades… Ces attentes qui agitent les enseignants du Supérieur

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Les enseignants des universités et établissements post secondaires affiliés au Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur logique revendicative pour contraindre les pouvoirs publics à trouver des solutions dynamiques à leurs principales attentes. Des attentes qui ont pour noms accès à l’habitat, augmentation significative des budgets des universités, réforme des grades, sécurisation des campus. Pour arriver à la satisfaction de ces attentes, les responsables du Saes ont déposé, en ce mois de janvier, un préavis de grève et projettent instamment de bloquer tout le fonctionnement de l’enseignement supérieur.

Les menaces de clash qui guettent au quotidien les établissements d’enseignement supérieur du Sénégal déjà confrontés à des problèmes de divers ordres (mouvements récurrents d’humeur et grèves estudiantines, fuite des cerveaux, effectifs pléthoriques, faible insertion des diplômés …) seraient-elles en train de prendre une nouvelle tournure ? En tout cas, tout pousse à le faire croire avec la dynamique revendicative qui est en train de s’affermir chez les enseignants regroupés au sein du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes).

Les compagnons de Seydi Ababacar Ndiaye, le secrétaire général de l’organisation syndicale, viennent en effet de déposer un préavis de grève (mercredi dernier) pour contraindre les pouvoirs publics à apporter des réponses diligentes à leurs principales revendications. Des revendications dont la plus immédiate a trait à l’achèvement sans délai de la deuxième phase de construction pour la deuxième cité des enseignants de Mermoz. Particulièrement préoccupés par leur accès légitime à l’habitat, les enseignants du Supérieur ont de fait effectué une sortie musclée devant les médias pour fustiger les dysfonctionnements notés dans la finalisation des travaux dans ledit site et, tout autant, pour réclamer le déguerpissement de tous les occupants irréguliers du site. « Le logement est un droit pour les enseignants et chercheurs du Supérieur. Aussi, non seulement l’Etat doit finir ces constructions mais il doit en envisager d’autres sur les campus hors de Dakar », ont dit avec fermeté les enseignants du Supérieur.

COUPES SOMBRES DANS LES BUDGETS

Ces frustrations liées aux dysfonctionnements recensés dans la mise à disposition aux enseignants de la cité d’habitat de Mermoz ne sont toutefois pas les seules à motiver le préavis de grève du Saes. Les enseignants du Supérieur réclament également une augmentation conséquente des budgets des universités. Des établissements qui subissent de façon continuelle des saillies financières, à l’instar de l’Ucad (Université Cheikh Anta Diop de Dakar) dont le budget arrêté à 19 milliards de francs F Cfa a été amputé, pour cette année académique, de 464,4 millions de francs F Cfa. « Comment peut-on déclarer vouloir développer l’Enseignement supérieur sénégalais en effectuant des coupes sombres sur les budgets déjà largement insuffisants des universités? », se sont demandés pour ainsi dire les enseignants affiliés au Saes qui dénoncent par ailleurs que, malgré la création de deux nouvelles Unités de formation et de recherche (Ufr) à Saint-Louis, le budget de l’Université Gaston Berger soit resté constant. Qui plus est, ont noté les responsables du Saes, « Le budget de l’UT a subi une baisse de 500 millions, sans oublier les 400 millions perdus pour l’exercice 2010. Le budget de l’Université de Ziguinchor n’a toujours pas été voté. Le budget de l’Université de Bambey a, semble-t-il, subi une légère hausse mais il faut considérer le reliquat de 200 millions de Francs perdus lors de l’exercice 2010 ». Et de faire remarquer : « On se demande, avec de tels budgets servant tout juste à honorer les salaires, comment on pourra recruter des enseignants par rapport au flux sans cesse croissant de nouveaux bacheliers. Comment payer les structures sanitaires sans parler de la recherche qui, sans elle, l’université est ravalée au niveau d’un grand lycée ? »

L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR N’A PAS DE PROBLEMES, IL EST LE PROBLEME

Ces diverses contraintes ont poussé d’ailleurs le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur à déclarer avec force que « l’Enseignement supérieur sénégalais n’a pas de problèmes mais il constitue lui-même le problème ». La dynamique revendicative du Saes interpelle enfin les questions relatives non seulement à l’application immédiate de la réforme des grades en rapport avec le système Lmd (Licence, master, doctorat), mais encore au respect total des accords de 2002 et 2005 et à la sécurisation des campus avec la mise en place, entre autres, d’une Police universitaire. Ce sont tous ces dysfonctionnements qui ont conduit les enseignants du Supérieur à se préparer à bloquer instamment le système d’enseignement supérieur au Sénégal. Des enseignants qui déclarent, urbi et orbi, avoir opté pour le « PACTES » qui signifie littéralement Programme d’amélioration des conditions de travail dans l’Enseignement supérieur, afin d’enjamber les écueils que rencontrent nos universités.

sudonline.sn

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