Au Sénégal, les professionnelles du sexe veulent «vendre leur corps si elles le désirent».

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Pour combattre la discrimination et la stigmatisation envers les Professionnelles de sexe (Ps) et surtout rectifier le traitement des informations les concernant, l’association Ande Spekou était dans les locaux du journal Le Quotidien pour un plaidoyer afin que les journalistes «humanisent leurs textes».

L’association Ande Sopekou (Chan­geons ensemble), qui polarise une bonne partie des professionnelles du sexe du pays, entend asseoir une stratégie pour «combattre la discrimination et la stigmatisation envers les professionnelles du sexe». Elles ont rondement mené une campagne médiatique et récemment, leurs pas les ont conduites dans les locaux du journal Le Quotidien où elles ont surtout «déploré le traitement de l’information délivrée par des journalistes et liée à elles». Toute cette logistique et cet élan participent à une volonté qui consiste à redessiner un portrait fâcheusement chahuté des adeptes de la plus vieille profession du monde.
Déjà, une suggestion d’Enda Santé colle bien à une vulgarisation de leur profession. Pour faire court et raboter la terminologie, elles s’appelleront désormais «Professionnelles du sexe». Leur effectif a atteint la barre des 100 membres et elles ont différents partenaires comme l’Ancs et Enda Santé. Un autre des motifs de leur combat est de fustiger la négation par les professionnels de la communication de leur droit à l’image. «C’est inadmissible que l’on prenne des images de nous sans notre consentement, et qu’on les publie par la suite», se défendent-elles. Afin d’y remédier, l’association suggère aux  journalistes «d’humaniser leurs textes parce que ce sont eux que les gens écoutent».

Tracasseries policières
Ces professionnelles du sexe ont surtout pointé du doigt leurs tribulations avec les policiers au cours de leurs activités nocturnes. Elles accusent : «Les policiers arrêtent de plus en plus des professionnelles du sexe qui ont des carnets et qui sont donc en règle.» Pour la présidente de l’association, il y a manifestement un conflit ouvert entre elles et les policiers. Elles prennent pour illustration un répertoire d’anecdotes. Une professionnelle du sexe corrobore : «Un jour, j’ai carrément vécu le calvaire avec un gars qui voulait sortir avec moi. Quand j’ai décliné sa proposition, il m’a abreuvée d’insultes. Le ton a monté et nous sommes allés à la police. Là on m’a déferrée. J’ai fait 20 jours en taule.» Une autre enchaîne : «Un jour, un policier m’a demandé d’entretenir avec lui des relations sexuelles. Après le rapport, il m’a demandé de lui remettre tout l’argent que j’avais. Comme j’ai refusé, nous avons commencé à nous disputer. C’est là que nous avons été entendus par un passant qui nous a demandé d’aller à la police. Comme cela n’arrangeait pas l’homme de tenue, il a pris la fuite.» Dans l’exercice de leurs activités, elles confessent être souvent victimes de viols, sans pouvoir porter plainte. Certaines de leurs jeunes collègues sont en marge de la légalité. Aujourd’hui, elles se déclarent prêtes à assainir leur profession et régulariser celles d’entre elles qui ne disposent pas de carnet. La main sur le cœur, elles assurent : «Nous allons convaincre celles qui n’ont pas de carnet à en chercher un et nous allons les pousser à aller voir une sage-femme pour des consultations afin d’être en règle.»
Les professionnelles du sexe espèrent des journalistes un appui considérable pour une application de la loi mise en place depuis 1969, afin d’asseoir un cadre légal et autorisé. La présidente de l’association Ande Sopekou cite en exemple des pays comme le Maroc et la Tunisie où les travailleuses du sexe sont libres. Elle avoue avoir même participé à une marche en Afrique du Sud où on leur a reconnu le droit de Pour elles, le Sénégal tarde beaucoup à se mettre au niveau de ces pays et l’idée même d’une marche semble utopique. Elle se justifie : «Ici, il suffit juste de dire qu’on est professionnelle du sexe pour que les gens vous rient au nez et vous écartent.»

4 Commentaires

  1. LA PROSTITUTION EST UN VÉRITABLE FLÉAU !!! Oui, on ne peut pas être une prostituée et être en bonne santé – même si on a un carnet de santé en règle ; elles ont toutes une pathologie psychiatrique (latente ou patente) et sont plus sujettes aux maladies chroniques dégénératives (cardiopathies, néphropathies, cancers, etc.) ; leur espérance de vie est très raccourcie et leur fin de vie est toujours pénible. Ainsi, même en dehors de toute considération religieuse, aucun Etat responsable ne devrait tolérer, voire légaliser une turpitude aussi nocive pour la santé tant des malheureuses concernées que de leurs clients (tous aussi pervers). C’est aussi nocif que la toxicomanie et l’homosexualité !!! Et la dénomination de  »travailleuse du sexe » doit être bannie !!! Il faut que nos parlementaires reviennent sur la loi (post-coloniale de 1969, en intégrant les normes de nos traditions culturelles et religieuses – C’est cela la démocratie (loi de la majorité, dans le respect des libertés des minorités – mais dans les limites de l’acceptable).

  2. Un véritable fléau autorisé dans le pays de la téranga, ceux qui donnent les autorisations je ne sais pas qu’est ce qu’ils vont dire à leur Seigneur le jour du jugement.

    aduna so dialgatè wakhu Yalla deff loula nekh, sou alakhira dinga khamni Yalla kenne douka fowanto. domou adama kou têtula

    pourquoi autoriser ce que le Bon Dieu a interdit à ses serviteurs Alakhiura dima metti dé.

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