Bata-Pour les épouses de cadres sénégalais, la jalousie est interdite

L’éducation ‘’très relâchée’’ et le port souvent osé des Equato-guinéennes peuvent inciter à la jalousie bien de femmes sénégalaises, mais des épouses de cadres sénégalais installés à Bata ont indiqué à l’envoyé spécial de l’APS qu’elles s’interdisent un tel sentiment, en se concentrant plutôt sur leur travail et l’éducation de leurs enfants.

‘’Il est interdit d’être jalouse sinon les filles et les femmes de ce pays vous rendront dingues’’, lance Adama Ndiaye dans un rire sonore, évoquant en particulier les habits ultra-courts prisés des Equato-guinéennes.
‘’Vous allez vous rendre compte qu’on est très différent du point de vue de l’éducation et des mœurs avec les habitants de ce pays où l’éducation des enfants est très relâchée’’, ajoute Mme Ndiaye, qui vit depuis plus de cinq avec son mari à Bata, la capitale économique de la Guinée Equatoriale.
Pour Mme Ndiaye comme la plupart des épouses des cadres sénégalais habitant Bata, la jalousie est interdite, sous peine de tomber dans la folie. La jeune dame au commerce facile reconnait limiter ses sorties et ses contacts ‘’à la seule communauté sénégalaise’’.
‘’Je ne connais personne d’autre. Je préfère ça que de me faire des amies sur le plan local’’, a-t-il dit, indiquant qu’en tant que jeune épouse et mère de famille, elle préfère se concentrer sur son travail et sa famille.
Chez les Coumé, le jeune père de famille ‘’a tenté de reconstruire une famille bien sénégalaise à Bata’’. ’J’ai fait amener ma nièce et elle aide ma femme à s’occuper de mes enfants’’, a déclaré le jeune cadre du bâtiment.
Si la jeune épouse, mère de jumeaux, n’a pas donné son avis, le père reconnait limiter aux seules relations d’affaires ses contacts avec la population locale.
Se présentant comme un jeune cadre vivant avec son temps, Mor Sarata Coumé pense que sa manière de faire constitue la meilleure méthode pour ne pas heurter les autres dans leurs convictions et leur culture.
‘’La différence est grande dans nos conceptions de la vie et dans ce qu’on voit à travers l’éducation et la famille’’, indique ce jeune ingénieur des BTP formé à l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar.
Toutes ces familles sénégalaises attendent vivement l’érection d’une école internationale pour scolariser leurs jeunes enfants. Sinon, l’option la plus probable c’est de les envoyer au Sénégal selon Mme Adama Ndiaye.