Budget et dépenses du Fesman : Plus de 48 milliards pour les folies de Sindiély Wade

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Les organisateurs ont vu gros dans leurs dépenses, sans prévoir la source de leur financement. Au finish, c’est l’Etat du Sénégal qui a dû monter au créneau pour combler les trous du budget du festival. Le budget définitif du Festival mondial des arts nègres a été arrêté à 48 milliards 621 millions 597 mille 120 francs Cfa. De ce montant, il était prévu, au départ, que l’Etat du Sénégal ne mobilise que 18 milliards. Les organisateurs du festival ont mis à contribution d’autres pays, ainsi que des institutions. Ainsi, le Cameroun a donné un milliard de francs, la Libye du colonel Kadhafi a apporté 250 millions, le Soudan, 655 millions, le Sultanat d’Oman, un montant équivalent, l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa), 50 millions, la Banque centrale (Bceao), 10 millions, la Banque ouest-africaine de développement (Boad), a avancé 5 milliards de francs Cfa, et la société Coca cola a offert 65,5 millions, tandis que la contribution de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique s’élevait à 25 millions de francs Cfa.

Ces gros montants n’ont pas pour autant fait l’affaire de Sindiély Wade et de son compère Abdou Aziz Sow, parce qu’ils étaient toujours loin du compte. Le total des ressources disponibles ne fait que 25 milliards 710 millions 500 milles francs Cfa, laissant un trou d’environ 23 milliards qu’il fallait combler rapidement, en ces temps de dèche généralisée. Et malheureusement, la réunion, le mercredi 1er décembre dernier, des membres de la Commission des finances du Fesman, n’a pas permis de décanter les choses. Il semble que la plupart des pays sur lesquels on comptait, ont fait faux-bond au dernier moment.

Or, c’est sur la base des engagements de certains d’entre ces donateurs, qui ont même été cooptés dans la Commission des finances, que le budget a été établi. Et il faut dire que les gens n’ont pas voulu lésiner sur les moyens.
Ainsi, rien que pour l’accueil et l’hébergement, volet qui prend en compte le logement dans les hôtels et dans le village du Festival, ainsi que la nourriture sur le site, ainsi que les billets de transport, les gens ont prévu 25,9 milliards de francs Cfa. Tandis que la rubrique «Réhabilitation des sites» devrait revenir à 7 milliards de francs, sans plus de précision. Or, il serait intéressant, à ce point, de savoir si les donations de certains mécènes ont été prises en compte. Tout le monde sait par exemple, que le musée de l’Ifan-Théodore Monod, a été entièrement réhabilité par la cimenterie Sococim, dont la Fondation a mis dans l’affaire plus de 655 millions de francs Cfa. Cet argent serait-il pris en compte dans le budget ? Et sous quelle forme, don ou autre ? Sachant que la Fondation Sococim n’a pas demandé de contrepartie…

L’une des rubriques les moins fournie est celui qui concerne le programme «Off» du Sénégal, ou les festivals labellisés. Budgétisé à un tout petit peu plus de 500 millions de francs Cfa, il avait des problèmes pour démarrer… pour défaut d’argent, dans la plupart des cas. Par ailleurs, on sait que des artistes ont commencé à grogner, parce qu’ils n’ont pas vu la couleur de l’argent qu’on leur avait promis. Il semblerait que les organisateurs ont préféré mettre l’accent sur le confort à accorder aux «hôtes étrangers venus parmi nous», quitte à sacrifier un peu les Sénégalais et quelques autres Africains au passage. Pourtant, parmi ces pays dont les ressortissants sont si choyés, combien ont-ils donné leur quote-part ?

Car, Le Quotidien a indiqué que le budget du Festival a été péniblement bouclé. Les nombreux pays et institutions sollicités, ont fait faux-bond. Le Brésil, élu pourtant invité d’honneur, l’Afrique du Sud, pays de Thabo Mbeki, le chantre de la «Renaissance africaine», ou l’Angola, émirat pétrolier d’Afrique, n’ont apporté qu’une contribution des plus symbolique. Ce qui a, on l’a dit, failli provoquer une crise de larmes de la part de la fille du Président, Mlle Sindiély Wade, énervée en plus, par l’intransigeance du ministre de l’Economie et des Finances.

Le seul recours pour combler le déficit des 22 911 097 120 francs Cfa, était donc, une fois de plus, de contracter des dettes au nom du gouvernement sénégalais. Dettes que les enfants qui naissent aujourd’hui auront à payer à leur majorité. Sans avoir jamais su ce qu’aura été notre Festival mondial des arts nègres !
lequotidien.sn

1 COMMENTAIRE

  1. Mangui nouyou Askan Wii yeep ,waw Senegal nopii naniou bou bakhe lii dii khew yeep borom hele niepeu nope ana sounou borom Kham Kham yii ana sounou borom dooley yii reewmii mangui sonou jaboto wade dii yakheu sounou alale waw yene khana sonoulene tii wade ak jabotam bilahi jouk jotnaaaaa yewoulene
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