Le chef rebelle Salif Salif veut résolument aller à la table de négociation avec l’Etat, comme en atteste la récente libération des militaires qu’il tenait en otage. Nos sources révèlent que le chef d’Atika (branche armée du Mfdc) s’est farouchement opposé à cet enlèvement qui constituerait, à ses yeux, une vraie entrave à la relance du processus de paix en panne depuis des années. «Depuis l’annonce de cet kidnapping, le fossé s’est élargi davantage entre le front nord dirigé par Salif Sadio et le front sud de César Atoute Badiate», ont précisé les mêmes sources, selon lesquelles, il existe une réelle menace d’affrontement entre les deux camps rivaux, celui de Salif Sadio exigeant la libération immédiate et sans condition des démineurs, alors que César et ses hommes disent attendre de connaître par écrit le contenu de la demande formelle adressée par Dakar aux autorités bissau-guinéennes, au sujet d’une médiation, en vue de la libération des douze démineurs. «Pour eux, les 9 démineurs hommes ne seront libérés que lorsque les autorités sénégalaises auront également pris des engagements fermes pour respecter tous les points de l’accord signé le 20 mars à Sao Domingos, en Guinée-Bissau, entre le mouvement indépendantiste, le centre d’action anti-mine et le gouvernement sénégalais», poursuivent nos sources. Et, pour éviter un corps à corps entre factions rivales du maquis, qui serait préjudiciable à la relance du processus de paix, l’Etat du Sénégal aurait dépêché un émissaire dans le maquis, comme ce fut le cas avec les otages militaires, pour des discussions franches et sincères, afin que les démineurs retrouvent leurs familles. S’agissant des trois femmes, les kidnappeurs comptent les libérer dans les heures qui viennent, arguant que, non seulement, la femme est sacrée chez eux, mais surtout, que sa place n’est pas dans le maquis. Les otages auraient bonne mine et disent avoir été bien traités par leurs ravisseurs. C’est le 3 mai dernier que les 12 démineurs ont été enlevés à Kaïlou, dans le Niassia, département de Ziguinchor. Ils sont accusés par le front sud de César Atoute, d’avoir franchi la ligne rouge.
REWMI QUOTIDIEN
JE CROIS QU´IL SERAIT TRES IMPORTANT QUE LES JOURNALISTES FASSENT TRES ATEENTION DANS LEURES DECLARATIONS SUR CE PROBLEME. TOUS LES SENEGALAIS SOUHAITENT LA FIN DE CETTE GUERRE, ALORS CERTAINES DECLARATIONS NE SONT PAS NECESSAIRES.