[Chronique] Et si l’ennemie de l’Apr était l’Apr elle même. Par Abdoulaye Mbodji

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Comme un patient souffrant d’une maladie évolutive, l’alliance pour la république, APR, est plongée, depuis plusieurs mois, dans une situation de délitement progressif. Des sections qui n’existent que de nom, réunions rangées aux calendes grecques, des militants très fortement remontés contre des responsables insaisissables, déficit notoire de communication et d’informations. Voilà la situation actuelle de l’APR. L’évanescence a pris des phases graduelle marquées par leurs fortes intensités. C’est au lendemain de l’arrivée de Macky Sall au pouvoir que, paradoxalement, le processus de ce qui se dessine comme une mort lente de l’APR s’est enclenchée. Plusieurs coordonnateurs de sections sont nommés à des postes de responsabilités qui dans le gouvernement, qui dans dans des postes de directions, qui dans les ambassades et autres consulats, qui élus sur les listes électorales, et j’en passe. Les départs de ces désormais ex-coordonnateurs, loin de produire les effets escomptés, ont quasiment décapité les sections, selon la formule exacte d’un responsable APR. Les sections ne se réunissent plus, les ex-coordonnateurs, bénéficiant confortablement de leurs nouveaux privilèges, ont coupé les ponts avec leurs bases, plusieurs cellules des coordinations des cadres républicains, CCR, souffrent de manquent de considération de la part des hauts responsables du parti.
Et pourtant la logique des nominations ne manquait pas d’intérêt. Faute de pouvoir satisfaire tout le monde, l’option était de récompenser les militants des bases en nommant certains coordonnateurs de sections à des postes. Seulement cette logique s’est avérée contre-productive au vu du coma profond dans lequel elle a fait retrouver les sections. Faute d’avoir comblé le vide engendré par ces nominations, les militants abandonnés à eux-mêmes, ne savent plus à quels saints se vouer.
Tout se passe comme si le seul objectif que s’était assigné le parti c’était de faire élire Macky Sall. Comme si ce mandat était éternel, et que jamais 2017, échéance de la présidentielle, ne viendra jamais. 2017 c’est presque demain. Le réveil risque d’être dur et la surprise énorme. Si aucune action de redynamisation du parti n’est entreprise, il n’y a pas de doute l’APR a déjà creusé sa propre tombe.

Abdoulaye Mbodji
Journaliste (promotion 2005 Ecole Supérieure de Journalisme de Paris).

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