Climat : Trump annoncera sa décision jeudi sur l’accord de Paris

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Après des mois de tergiversations, le président américain doit annoncer jeudi à 21h (heure de Paris) sa décision sur la participation des États-Unis à l’accord de Paris sur le climat, qu’il avait promis d' »annuler » durant sa campagne électorale

C’est une annonce attendue dans le monde entier. Après des mois de tergiversations, le président Donald Trump doit faire connaître jeudi 1er juin à 19h GMT (21h, heure de Paris) sa décision sur la participation des États-Unis à l’accord de Paris sur le climat, qu’il avait promis d' »annuler » durant sa campagne électorale

« J’annoncerai ma décision sur l’accord de Paris jeudi à 15h00 [19h00 GMT]. Dans la roseraie de la Maison Blanche. RENDRE SA GRANDEUR A L’AMERIQUE ! », a tweeté mercredi soir Donald Trump, reprenant son slogan de campagne.

Selon des médias américains, un retrait de l’accord est probable.

Conclu fin 2015 par plus de 190 pays sous l’égide de l’ONU, l’accord de Paris vise à limiter la hausse de la température mondiale et ses effets dévastateurs.

Un retrait américain serait une véritable déflagration, dix-juit mois après cet accord historique dont Pékin et Washington, les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre de la planète, furent des architectes centraux.

L’Union européenne et la Chine réaffirmeront, lors d’un sommet à Bruxelles jeudi 1er et vendredi 2 juin, leur soutien à ce texte, quelle que soit la position du président américain, a indiqué un dirigeant européen sous couvert d’anonymat.

Signaux contradictoires

La question a profondément divisé le sommet du G7 qui vient de s’achever en Italie, tous ses participants, à l’exception du président américain, ayant réaffirmé leur engagement envers ce texte.

Pendant sa campagne, l’homme d’affaires septuagénaire avait promis d' »annuler » cet accord. Mais depuis son installation à la Maison Blanche, il a envoyé des signaux contradictoires, reflets des courants contraires qui traversent son administration sur la question climatique, mais aussi, au-delà, sur le rôle des États-Unis dans le monde et leur rapport au multilatéralisme.

Le patron de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), Scott Pruitt, s’est ouvertement prononcé pour une sortie de l’accord, jugeant qu’il était « mauvais » pour l’Amérique.

Le monde des affaires s’est, dans sa grande majorité, prononcé pour un maintien au sein de l’accord de Paris. Le milliardaire et entrepreneur Elon Musk a quant à lui menacé de quitter les différents cénacles de grands patrons conseillant Donald Trump si celui-ci retirait les États-Unis de l’accord.

Concrètement, Donald Trump pourrait invoquer l’article 28 de l’accord de Paris, qui permet aux signataires d’en sortir, mais, en raison de la procédure prévue, cette sortie ne deviendrait effective qu’en 2020. Une autre solution pourrait être de sortir purement et simplement de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (Cnucc).

Pour le climatologue Jean-Pascal Van Ypersele, interrogé par France 24, les conséquences d’un éventuel retrait américain sont à relativiser. « Il y a 147 pays qui ont ratifié l’accord de Paris, s’il y a un des 147 pays qui se retire, c’est dommage pour lui (…) mais il faut rappeler que les États-Unis ne produisent que 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre », indique le scientifique qui salue l’engagement du reste du monde pour tenter de lutter contre le réchauffement climatique.

Rupture avec l’administration Obama

Une solution mise en avant par certains responsables de l’administration américaine consistait à rester dans l’accord tout en lançant un réexamen des objectifs de Washington. Cela permettrait de garder un siège à la table des négociations tout en envoyant, en interne, le signal d’une forme de rupture avec l’administration démocrate de Barack Obama.

Au contraire du Protocole de Kyoto (1997), l’accord conclu à Paris ne fixe pas d’objectif contraignant par pays, les engagements nationaux reposant sur une base volontaire. L’objectif des États-Unis, fixé par l’administration Obama, est une réduction de 26 % à 28 % de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 par rapport à 2005.

La Maison Blanche a, à plusieurs reprises, jugé ces chiffres trop élevés, jugeant que s’y tenir serait « handicapant » pour la croissance américaine.

Avec AFP

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