Compétitivité mondiale: Le Sénégal remonte… en bas

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C’est à la 92ème place que le Sénégal s’est classé dans le dernier rapport mondial 2010 sur la compétitivité établi par le Forum économique mondial (Wef) sur 139 pays, au titre de la période 2009-2010. Le Sénégal remonte ainsi de quatre places dans le classement général, après avoir occupé la 96ème dans le classement précédent.

La crise mondiale n’a pas fini de rebattre les cartes de la compétitivité des économies mondiales. Dans ce contexte, les pays africains, malgré des fortunes diverses, parviennent tant bien que mal à se maintenir, à la lumière du rapport sur la compétitivité mondiale qui se fonde sur le classement établi par l’Indice de Compétitivité Mondiale (Global Competitiveness Index « GCI »). Le GCI couvre 12 indicateurs et brosse une image détaillée de la compétitivité de pays se trouvant à des stades de développement différents. Ces catégories sont les institutions, l’infrastructure, l’environnement macroéconomique, la santé et l’éducation de base, l’éducation supérieure et la formation, l’efficacité du marché des biens, l’efficacité du marché du travail, le développement du marché financier, le développement technologique, la taille du marché, la sophistication des activités commerciales et l’innovation.

Aussi, dans le classement général, le Sénégal remonte de la 96ème place à la 92ème, avec un indice global de 3,78, devant des pays comme le Nigéria (94), le Kenya (93), le Ghana (102) et le Bénin (106) qui réalisent tout de même des niveaux de performance supérieure à la moyenne de l’Afrique subsaharienne.

Le plus étonnant pour beaucoup, réside sans doute dans le classement du Sénégal spécifique à certaines catégories comme les institutions (1er pilier) où le Sénégal gagne 3 points d’indice, passant de la 80 ème à la 77ème. De même, qu’au chapitre de la stabilité macro (3ème pilier), il passe de la 103ème à la 90ème place, gagnant ainsi 13 points. Le moins étonnant sera sans doute au chapitre des infrastructures (2ème pilier) où il affiche un gain de 3 points qui le ramène du 83ème au 80ème rang.

Clair-obscur

En revanche, le Sénégal ne réalise qu’un seul point d’indice en matière de santé et d’enseignement primaire (4ème pilier), un secteur où l’Etat sénégalais est pourtant censé injecter 40% de son budget. Aussi et très logiquement, le voici à la 98ème place en matière d’enseignement supérieur et de formation (5ème pilier), après avoir précédemment occupé la 92ème place précédemment, perdant ainsi 6 points d’indice.

C’est certainement en termes d’efficience du marché des biens (6ème pilier) que le Sénégal semble avoir fait un bond en passant du 60ème rang au 55ème, mais aussi en termes d’efficience du marché du travail (7ème pilier) où il émerge des bas-fonds, de la 120ème place à la 110ème. Toujours dans les bas-fonds à la 111ème place en termes de sophistication du marché financier, le Sénégal remonte une marche à la 110ème, mais se permet de rater six marches à la 87ème place en matière d’aptitude technologique, quand bien même il se rattrape en termes d’innovation (+4).

Ce qui ne l’empêche pas de stagner à la 105 ème place sur la taille du marché (10ème pilier). Cependant, de manière générale et quelque soit la position du pays, une même série de constats demeure à l’encontre des économies africaines? : difficultés d’accès au crédit, corruption, poids de la bureaucratie, manque d’infra¬structures, fortes impositions… Par ailleurs, le rapport qui présente une analyse détaillée des blocs régionaux estime que l’Afrique du Nord est plus performante que l’Afrique subsaharienne sur 10 des 12 piliers qui ont servi de base de comparaison.

Toutefois, si le Nord du continent fait mieux dans les institutions, l’infrastructure, la stabilité macro-économique, la santé et l’enseignement primaire (écart substantiel), l’enseignement supérieur et la formation, l’efficience des marchés des produits, l’ouverture à la technologie, la taille du marché, la sophistication des entreprises et l’innovation, l’Afrique subsaharienne l’emporte sur l’efficience du marché du travail et la sophistication des marchés financiers.

L’on notera que la Gambie, le Botswana et la Tunisie sont particulièrement bien notés sur la solidité de leurs cadres institutionnels, paramètre sur lesquels ils font jeu égal avec les USA (détrônés par la Suisse au 1er rang) et la République de Corée. Pour sa part, l’Afrique du Sud, championne de la sophistication du marché financier (24e) fait jeu égal avec la France et la Belgique, grâce à un accès au capital relativement aisé, une bonne règlementation du marché des valeurs mobilières et la diversification des sources de financement.

sudonline.sn

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