Conflit au Nord-Mali : l’ONU crée un régime de sanctions pour sauver l’accord de paix

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Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, mardi, une résolution qui crée un régime de sanctions visant à punir les personnes jugées coupables d’entraves au processus de paix et de réconciliation entamé au Mali en 2015.

L’objectif est « de donner un nouvel élan à l’accord de paix » de 2015. Mardi 5 septembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une résolution créant un régime général de sanctions pour le Mali.

Deux ans après la signature de l’accord qui devait mettre fin aux violences dans le nord du pays, les entraves au processus de paix et de réconciliation se multiplient. Selon l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre, la résolution du Conseil de sécurité est une « demande explicite du gouvernement malien ».

Le texte, rédigé par la France, prévoit la possibilité d’interdictions de voyages et de gels d’avoirs. L’adoption de la résolution va être suivie de la création à l’ONU d’un comité de sanctions pour identifier les individus ou entités contrevenant à ses dispositions et d’un panel d’experts devant s’assurer du respect des sanctions.

La désignation d’individus ou d’entités sera liée à des violations du cessez-le-feu, à des obstructions à la mise en œuvre de l’accord de paix, à des attaques contre les forces armées maliennes ou les Casques bleus, à des violations des droits de l’Homme ou des obstacles à l’acheminement d’aide humanitaire.

Dans sa forme actuelle, la résolution rappelle les nombreuses violations du cessez-le-feu ayant accompagné la mise en place de l’accord de paix signé en 2015 entre le gouvernement et des groupes armés réunis au sein d’une plateforme.

Éviter un déraillement complet du processus de reconstruction

La résolution dénonce aussi les violences qui ont touché le pays ces derniers mois et l’importance que conservent des mouvements armés jihadistes comme Al-Qaïda au Magrheb islamique (Aqmi), Al-Mourabitoun, Ansar Eddine, ou le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), déjà visés par des sanctions.

Paris reconnaît néanmoins que le texte est avant tout dissuasif et vise à éviter un déraillement complet du processus de reconstruction du Mali.

Au cours des derniers mois, la violence a redoublé dans le pays avec des violations répétées de cessez-le-feu et des attaques contre des Casques bleus présents pour accompagner l’accord de 2015.

En dépit d’une présence militaire française et de celle de l’ONU, le Mali reste un lieu de passage pour des trafics en tous genres et le théâtre d’actions de force de groupes jihadistes armés.

Avec AFP

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