Conflit entre la BRS et les chauffeurs de taxis iraniens. L’application des clauses des contrats en question

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Les conducteurs des taxis iraniens ont organisé hier, mardi un mouvement de protestation pour dénoncer leurs conditions de travail. Ainsi ils réclament une revue à la baisse de leur règlement journalier auprès de la Banque Régionale de Solidarité (BRS). Ils soutiennent avoir d’énormes difficultés à honorer leur contrat à cause surtout de la hausse du prix du carburant mais également des pannes répétées de leurs véhicules. Le partenaire financier prenant prétexte que sur les 598 promoteurs seuls 27 ne sont pas à jour, il a déjà procédé à la saisie de 11 véhicules. En attendant le reste. Et pour ces mêmes raisons, il refuse catégoriquement d’accéder à la demande des promoteurs.

A peine leur mise en circulation les taxis iraniens sont en train d’être immobilisés un à un devant le siége de la Banque Régionale de Solidarité (BRS). Pour cause, les promoteurs ont du mal à honorer leurs engagements vis-à-vis du partenaire financier. Suffisant alors pour les promoteurs de sonner l’alerte par un vaste mouvement d’humeurs qu’ils ont organisé hier mardi devant le siége de la BRS. Selon ces derniers, les véhicules ne sont pas de bonne qualité. En effet, garantis pour trois ans, ces taxis à essence tombent très souvent en panne et les frais de réparation leur reviennent. Une situation qu’ils jugent inadmissible et qui les a poussés à prendre la rue pour manifester leur mécontentement et en même temps prévenir leurs autres camarades qui cherchent à s’y aventurer. Selon Mbaye Niang du Gie (Unicdef) « le prix d’acquisition des véhicules est très élevé, soit 9millions 147 milles Fcfa après dépôt d’une caution de 650 mille. Le restant payable en 36 mensualités, à raison de 285 milles le mois ». Et de poursuivre, « dans le contrat, il est mentionné que les véhicules sont de bonne qualité et ont une garantie de trois ans. Mais sur le terrain la réalité est tout autre. Car il arrive que dans le mois, on atteint 150 milles de frais de dépannage. Il s’y ajoute que l’augmentation du prix du litre d’essence qui est passé de 624 à 724fcfa ».

Les conducteurs de taxi de marque iranienne soutiennent que face à toutes ces difficultés ils ne sont plus en mesure d’honorer leur contrat et demandent à la Banque de revoir le règlement journalier à la baisse. Ils proposent qu’il soit diminué de moitié et qu’il soit porté de 8000fcfa à 4 000 fcfa par jour. Sur cette question, le partenaire financier, en l’occurrence la BRS reste ferme. Elle a rendu ainsi public un communiqué qui a valeur de rappel ; « il faut savoir qu’il s’agit d’un programme avec des partenaires dont des Mutuelles d’épargne et de crédits, des compagnies d’assurance et la BRS. C ’est vous dire que la BRS ne peut pas décider seule de revenir sur un protocole signé d’accord partie avec les partenaires ».

Et la même source de préciser « nous ne pensons pas que le non remboursement du prêt par ces promoteurs soit lié à un niveau élevé des échéances mensuelles. Le montant du versement journalier a été déjà revu à la baisse d’un commun accord avec les promoteurs qui en avaient fait la demande. Le règlement journalier est ainsi passé à 8 900 Fcfa, soit 264 518Fcfa à verser le mois ». Selon la chargée de communication de la BRS Adélaïde Dione, la banque a financé à ce jour 598 taxis et une bonne partie des promoteurs n’éprouve aucune difficulté à honorer leurs engagements. Ce qui fera dire à Adélaïde Dione « aujourd’hui, seuls 27 taxis ne sont pas à jour dans le remboursement et par conséquent 11 véhicules ont été immobilisés. Pour le reste la procédure suit son cours. C’est ce qui explique leur humeur. La demande étant assez présente pour l’acquisition de ces taxis, si les certains promoteurs ne veulent pas payer, nous allons donner la chance à d’autres qui attentent ». Sur la question des pannes répétées dont font état les chauffeurs, la direction de la banque dégage en touche sa responsabilité et demande aux chauffeurs d’aller voir du coté des techniciens.

Toutefois, avec cette nouvelle sortie des chauffeurs de taxis iraniens, se pose la problématique de la négociation des contrats pour l’acquisition de véhicules de transport public. Ainsi, « une fois encore, l’on se rend compte que les différents paramètres ne sont pas pris en charge et l’expérience des taxis bleus et taxis sisters, n’aura pas servi de leçon aux promoteurs qui se sont lancés dans cette nouvelle aventure. Les chauffeurs de taxis consommant du gazoil, ont du mal à s’en sortir à forte raison que ceux de l’essence » dixit un observateur.

Selon, un des porte- parole des chauffeurs de taxis, le Président de la République les a reçus en début de ce mois. La problématique a été débattue au cours de l’audience. « En réponse, Me Wade a tenu à les assurer avant de leur signifier qu’avec un tel contrat même en dix ans, ils ne pourront pas honorer leur accord ». D’où un prétexte pour eux de demander au chef de l’Etat d’intervenir afin qu’une solution heureuse soit trouvé à ce différend. Rappelons que le financement du Taxi, selon la BRS comprend le coût du véhicule plus l’assurance tous risques pour les 3ans que devra durer le prêt à la banque. Et au bout du compte le promoteur devient propriétaire de son véhicule.

sudonline.sn

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