En sept minutes et quatre buts allemands (5-0), le Brésil a dit adieu à ses rêves de victoire en seulement une demi-heure. Une terrible humiliation pour la Seleçao. Voici le récit de ces sept minutes qui resteront dans l’histoire du football et dans celle du football brésilien comme un inoubliable traumatisme.
Les spectateurs brésiliens de l’Estadio Mineirao de Belo Horizonte ne s’en remettront sans doute jamais ! Et ne parlons pas des joueurs… Leur équipe favorite a subi une véritable humiliation lors de la première demi-heure de jeu de sa demi-finale face à l’Allemagne mardi. Après l’ouverture du score de Thomas Müller d’une volée sur un corner (11e, 1-0), la Mannschaft ne s’est pas arrêtée là comme face aux Bleus (0-1) en quarts de finale vendredi. Les joueurs de Joachim Löw ont fait vivre un véritable enfer à la Seleçao avec quatre buts supplémentaires en sept minutes. En s’y reprenant à deux fois face à Julio César (23e, 0-2) Miroslav Klose est devenu au passage le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du monde avec un 16e but. C’était le début d’un véritable feu d’artifice allemand !
Sonnée, la défense brésilienne a laissé des espaces béants dans son dos avec un marquage très lâche. L’absence de son capitaine et patron, Thiago Silva, l’a visiblement déstabilisée. Toni Kroos a inscrit le troisième but d’un tir puissant du gauche (24e, 0-3) avant de s’offrir un doublé supersonique deux minutes plus tard après un une-deux d’école avec Khedira (26e, 0-4). Quatre buts en 26 minutes de jeu, cela ne s’était jamais vu lors d’un Mondial.
Les coéquipiers de Philip Lahm ont terminé cette première demi-heure de folie par un nouveau but de Khedira sur une passe décisive d’Ozil (29e, 0-5). Il fallait remonter à la Coupe du monde 1938 face à la Pologne (6-5 a. p.) pour voir le Brésil encaisser cinq buts dans cette compétition. Dans soixante-seize ans, on risque de se souvenir de cette demi-finale de Belo Horizonte. Les Brésiliens qui ont quitté le stade en cours de première mi-temps avaient des sanglots à étouffer. Mais ils ont fait le choix étrange de ne plus assister à un moment d’histoire.
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