Dakar: Activités génératrices de revenus : Le pain « Tapa-Lapa » gagne du terrain

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Le pain traditionnel connu sous le nom de Tapa-lapa poursuit sa percée sur le marché. Dans les quartiers comme Grand Yoff, Thiaroye et Pikine, les vendeurs de ces pains foisonnent.

Il est 21 heures ce samedi à Arafat (Grand-Yoff). Le quartier grouille de monde sur cette artère goudronnée qui part de l’ancienne mairie à l’Avenue Hyacinthe Thiandoum. Sur la partie basse, les gargotes et les échoppes s’échelonnent. Sur la droite, à quelques mètres de l’intersection, des nuées de fumées s’élèvent vers le ciel. La boulangerie traditionnelle est coincée entre un atelier et quelques maisons. A travers la porte et la grande fenêtre, on peut apercevoir un brasier s’illuminer sur un petit fourneau. Le plafond et les rebords des murs sont recouverts de suie. 5 garçons malaxent la farine. Ils travaillent dans une atmosphère très tendue. Mais, il est difficile de leur soutirer un mot. Les ouvriers sur place vous demandent d’attendre leur patron. Les vendeurs de pain Tapa-Lapa marquent leur territoire sur les trottoirs. Lamarana Barry est originaire de la Guinée Conakry. Il a installé trois cartons sur la chaussée. Il vend du café. Les deux cartons de Lamarana Barry sont vides. Il ne reste que quelques baguettes dans le troisième, couvert par un imperméable. Ce jeune peul vend une soixantaine de baguettes tous les jours. « Beaucoup de personnes viennent acheter ce pain. On me livre 60 à 70 baguettes. Après la vente, je me retrouve au moins avec un bénéfice de 1000 francs Cfa par jour », nous confie t-il. Sur l’axe donnant sur l’autoroute, trois autres garçons tirent leurs revenus de la vente du pain traditionnel. De l’autre côté de l’autoroute, aux abords du garage de taxi clando situé près du stade Léopold Sédar Senghor, les vendeurs ont installé leurs cartons de pain devant la flopée de parasols des vendeuses de petit-déjeuner installées sur cette pente. Elles servent les taximen et quelques éleveurs de moutons. A côté de deux cartons, Mamadou Diallo, vêtu d’un maillot du Real Madrid, a posé deux pots de beurre et un de chocolat. Lors de notre passage, deux clients prenaient leur petit déjeuner. Mamadou a déjà épuisé le contenu de ses cartons. « Le pain s’écoule bien, mais nous ne gagnons pas beaucoup », se contente-t-il de dire. Tous les jours, il écoule, lui aussi, 60 à 70 pains. La preuve que le pain traditionnel a ses clients.

Ahmadou Dioum a une préférence pour le pain traditionnel. Trouvé au garage clando de l’échangeur du stade Léopold Sédar Senghor, Ahmadou Dioum justifie son choix. « Je préfère ce pain traditionnel à l’autre pain qui est trop léger. C’est pour cette raison que plusieurs personnes n’hésitent pas à acheter le pain traditionnel qui est plus lourd ».

Idrissa Sané

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