XALIMA NEWS – Ça risque de chauffer entre les marchands installés sur la voie publique et les forces de l’ordre, aujourd’hui mardi à Dahra. Les marchands qui occupent de façon anarchique la place publique et la route nationale de la gare routière jusqu’ au stade Bassirou Ndiaye vers la sortie de la ville vont être déguerpis. C’est pour des raisons de sécurité que le maire Momar Ndiaye a pris cette décision de faire libérer les lieux devenus des refuges pour les malfrats pendant la nuit. Les occupants ont reçu l’arrêté N°171 du 09 décembre 2014 signé par le maire de la ville qui leur demande la libération de la voie publique. Dans le document, le premier magistrat de la ville estime qu’il lui a été donné de constater que ces marchands occupent anarchiquement et sans autorisation préalable les abords immédiats de l’école élémentaire, sur la route nationale empêchant les élèves et les enseignants de travailler dans la quiétude.
Raison pour laquelle, il invite les marchands à prendre toutes les dispositions nécessaires pour libérer la surface qu’ils occupent avant le 15 décembre 2014. Et que passé ce délai, le maire va procéder au déguerpissement de tous les occupants. La mairie n’envisage pas de les recaser puisque la plupart d’entre eux dispose déjà des stands dans le marché central. Après l’opération en vue, le maire Momar Ndiaye promet d’embellir la place publique et de libérer tous les lieux publics comme les écoles. Selon lui, beaucoup parmi ces marchands n’habitent pas Dahra et transforment leurs lieux de travail en dortoir la nuit. Ils font tous leurs besoins sur le site ce qui donne une mauvaise image à la ville, argumente-t-il. Pour leur part, les marchands se disent surpris par une telle décision et ne comptent pas quitter les lieux tant que la mairie ne leur aura pas trouvé un site de recasement.
Ils sont d’ailleurs prêts à y laisser leur vie, selon Modou Ndiaye le président du Gie Bok Guis Guis.Très remonté contre l’équipe municipale, Modou Ndiaye et ses camarades balaient d’un revers de la main toutes les accusations de l’équipe municipale. A les en croire, les marchands occupent le site depuis plus de 10 ans et s’acquittent quotidiennement des taxes municipales fixées à 100 F Cfa les jours ordinaires et 200 F Cfa le dimanche, jour du marché hebdomadaire. M. Ndiaye pense que le maire veut implanter des tentes modernes raison pour laquelle il les déguerpit : «c’est ce que nous refusons, s’il veut nous faire quitter ces lieux, il n’a qu’à nous trouver des endroits pour nous recaser ». Dans tous les cas, un risque de tension pèse sur la ville si l’on sait que la mairie a déjà saisi le préfet du département. Et certainement la gendarmerie munie d’une réquisition fera exécuter la décision face à des marchands déterminés à aller jusqu’au bout.
Le Populaire
