Le Sénégal gagnerait à être plus vigilant au niveau des postes frontières qui le séparent de la Guinée Conakry. Déjà hier lundi, deux étudiantes sierra-léonaises et un enseignant guinéen ont infiltré le pays, avant d’être arrêtés, testés et retournés vers la Guinée.
Les postes frontières qui séparent le Sénégal et la Guinée Conakry nécessitent une intense surveillance, pour éviter toute mauvaise surprise. Figurez-vous qu’hier lundi, deux étudiantes de nationalité sierra-léonaise et un enseignant guinéen se sont infiltrés au Sénégal à travers le village de Pakour dans le département de Vélingara. Le Guinéen se chargeait juste de faire passer les Sierra-Léonaises au Sénégal, avant de retourner chez lui. Mais, ils ont fait l’objet d’une dénonciation, qui a amené la gendarmerie à les arrêter avec des précautions, avant de les mettre à la disposition des autorités sanitaires locales. Après des tests effectués sur place, qui se sont avérés négatifs vu que les personnes concernées ne présentaient aucun signe externe de la maladie, elles ont été reconduites en Guinée, pays à partir duquel ils se sont infiltrés au Sénégal.
Le malade guinéen bientôt libéré
Par ailleurs, le Guinéen infecté par le virus ébola et traité à la clinique maladies infectieuses de Fann à Dakar peut remercier le Ciel et prier pour le personnel soignant au dit service. Au bout de 72 heures de soins intensifs, il s’en sort très bien et pourrait même rentrer chez lui dans les heures qui suivent, selon des agents du ministère de la Santé. Ces derniers indiquent en effet, que des signes cliniques prouvent que le malade va se remettre du virus et qu’il pourrait même retourner chez lui dans les prochaines heures. Voilà une meilleure façon pour Awa Marie Seck et ses services, de montrer que le dispositif de riposte du Sénégal, mis en place depuis le début de l’épidémie en Guinée, est très efficace.
Pour rappel, un communiqué du ministère de la Santé et de l’action sociale reçu dimanche, indiquait qu’après la mise en quarantaine du malade souffrant du virus ébola et sa prise en charge sanitaire à Fann, sa concession a été entièrement désinfectée par le Service national de l’Hygiène et l’ensemble des personnes ayant été en contact avec le patient identifiées et mises sous surveillance.
A toutes fins utiles, une note médicale parcourue par Le Quotidien, rappelle que le virus ébola se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. Il se répand ensuite dans les communautés par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou de contacts indirects par l’intermédiaire d’environnements contaminés par ce type de liquides.
La maladie à virus ébola est une virose aiguë sévère se caractérisant par une apparition brutale de la fièvre, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge. Ces symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhée, d’une éruption cutanée, d’une insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes. Les personnes gravement malades ont besoin de soins intensifs de soutien. Il n’existe pas de vaccin ou de traitement spécifique homologué, que ce soit pour l’homme ou pour l’animal. La durée d’incubation, c’est-à-dire le temps écoulé entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers symptômes, varie de 2 à 21 jours.
Si aujourd’hui, le Sénégal n’a pas de raison particulière de s’inquiéter, il nous faut tout de même prendre quelques précautions élémentaires : respecter les consignes des autorités locales ainsi que les règles d’hygiène de base ; et avant tout, se laver les mains fréquemment avec du savon ou avec des solutions de lavage des mains hydro-alcooliques ; cuire soigneusement avant leur consommation les produits animaux (sang, viande, lait…) ; si possible, éviter tout contact rapproché avec des personnes infectées par le virus ébola, prendre contact avec les services hospitaliers désignés par les autorités sénégalaises (Numéro Vert 800 00 50 50) en cas de fièvre ou de symptômes compatibles avec la maladie.