«Il (Macky Sall) est allé voir l’émir du Qatar qui, soit dit en passant, est un ami de Karim. Il a dit qu’il traversait une situation difficile du fait que son ami était en prison et qu’il souhaitait le relâcher. C’est pourquoi il lui a demandé de l’aider en venant le chercher à Dakar pour l’acheminer au Qatar. C’est comme ça que le procureur du Qatar a été envoyé le chercher. Karim ne voulait pas sortir de prison…», a déclaré Abdoulaye Wade concernant la grâce accordé à Karim qui représentait «une patate chaude» pour le régime de Macky. Libération nous livre des passages de la lettre de l’émir du Qatar adressé au président Macky Sall. Des révélations qui taillent en pièces la version de Wade.
Abdoulaye Wade a accusé Macky Sall d’avoir supplié l’émir du Qatar afin que ce dernier «récupère» Karim Wade qui «commençait à devenir une patate chaude le régime». Ce qui a poussé le ministre conseiller en charge de la communication, El Hadji Kassé à dire que «si Wade persiste dans l’intoxication, nous allons publier la lettre de l’émir du Qatar».
Libération a pu mettre la main sur cette massive qui porte la signature de Sheikh Tamin ben Hamad Al Thani. Dans le lettre, rapporte le journal, l’émir indique après les formules d’usage et un petit rappel qu’il vient auprès de Macky Sall solliciter, «au nom de la famille Wade», la grâce pour Karim. Et ce «pour des raisons humanitaires» que l’émir évoque en quelques lignes […].
Des sources du journal renseignent d’ailleurs que les arguments développés par l’émir ont touché au vif Macky Sall qui a accordé la grâce à Karim Wade par décret ne date du 24 juin 2014.
Auparavant, informe toujours le journal, l’émir Sheikh Al Thani s’était engagé, via le Procureur du Qatar qu’il avait dépêché à Dakar, à mettre en œuvre les moyens devant permettre de «loger» Karim Wade a Doha une fois qu’il sortirait de prison.
Avant l’émir du Qatar, Alassane Ouattara et Denis Sassou Nguesso avaient fait la même demande auprès de Macky Sall qui leur avait diplomatiquement indiqué à l’époque que le dossier était encore pendant devant les juridictions sénégalaises, rapporte Libération.
avec Senenews
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