xalima-news-Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné hier un jeune garçon à cinq ans de prison ferme pour coups et blessures volontaires ayant entrainé l’amputation. En plus de la peine, il devra allouer à la victime la somme de dix millions de Frans CFA pour dommages et intérêts.
C’est un jeune garçon avec la main gauche amputée de trois doigts qui s’est présenté hier au tribunal des flagrants délits de Dakar. Le bras bandé, il a exhibé sa main qui a fait frissonner, toute l’assistance et même le Procureur de la République. Ce, suite à un coup de sabre reçu lors d’une bagarre. Quant au prévenu qui est un repris de justice, pour avoir fait la prison au motif de la détention et de l’usage de chanvre indien en flagrant délit, il a comparu relax, et n’a certainement pas mesuré l’ampleur des dégâts causés à son camarade, qui ne pourra plus faire usage complet de sa main. Lors de son interrogatoire devant la barre, il a nié les faits, soutenant qu’il n’a pas fait usage de sabre, arguant qu’il s’est seulement servi de tessons de bouteilles. Une thèse balayée d’un revers de main par la victime, qui a réitéré ses propos faits devant les enquêteurs. Pour sa part, le conseiller de la partie civile a qualifié les faits de criminels et d’actes de barbarie commis avec préméditation. Mieux, il a sollicité du tribunal le renvoi du prévenu devant la cour d’assises, réclamant tout de même cinquante millions de dommages et intérêts. Une plaidoirie partagée en partie par le Procureur de la République. Qui, même s’il n’a pas émis dans la même longueur d’ondes que l’avocat de la partie civile sur le cas criminel de l’acte, a requis cinq ans de prison. De la genèse de cette affaire, il ressort que les protagonistes habitent le même quartier. Amis depuis leur tendre enfance, une banale histoire autour des filles (l’un disant à l’autre que sa copine est plus raffinée et plus jolie que celle de l’autre) les a opposés le jour des faits, pendant qu’ils prenaient du thé dans un coin de la rue. Après avoir été séparés par de bonnes volontés, la victime qui évitait à tout prix que l’affaire prenne une autre tournure, avait vidé les lieux pour rejoindre sa copine, à quelques encablures de là. Mais, il sera vite suivi par I. TOURE, qui n’a pas apprécié la réponse qui lui a été servie. Ce dernier, accompagné de deux de ses camarades, l’ont apostrophés ; l’ayant maîtrisé, I. TOURE a sorti de son fourreau son sabre et lui a donné un coup violent. Sur le champ, il perd beaucoup de sang. Il fera le tour de plusieurs districts sanitaires sans être pris en charge. C’est finalement à l’hôpital qu’il a atterri.
TRIBUNE
