Jean-Marie Biagui, ancien porte-parole de l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, autoproclamé secrétaire général du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (Mfdc) au décès du prélat de Ziguinchor, mais contesté par un importante frange de l’aile extérieure, s’est engagé dans la lutte pour un siège de député à l’Assemblée nationale du Sénégal sur la liste des « Verts ». Cet acte «républicain» le chant du cygne pour le mouvement indépendantiste ?
Le secrétaire général (contesté par Nkrumah Sané), Jean-Marie Biagui, a déclaré qu’après le maquis, il y a bien une vie. Jean-Marie Biagui, peut-être s’essouffler d’une guerre qui dure depuis 30 ans (début de la lutte armée en 1982), a l’idée de transformer le Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (Mfdc) en parti politique (sénégalais ou casamançais ?). Sénégal (RES) du Ziguinchorois Ousmane Sow Huchard. Un acte que ne devrait certainement pas apprécier l’éternel exilé du Mfdc, Mamadou Nkrumah Sané.
Dans sa déclaration qu’il vient de rendre publique et dont « Enquête » a eu copie, le patron autoproclamé du mouvement irrédentiste justifie son engagement, selon le journal, par le fait qu’il porte avec ses amis, «depuis plus de 15 ans, une vision et un projet de société fédéralistes, comme solution définitive au problème casamançais». Mieux, celui que l’on peut désormais désigné comme un «ex-rebelle» ou un «rebelle repenti» affirme, dans son document : «Je m’engage à démontrer qu’après la rébellion et le maquis, il y a une vie politique, socio-économique et culturelle, et qu’une autre Casamance est possible dans un autre Sénégal».
Pourvu que les « Seigneurs de la guerre », comme Salif Sadio, t’entendent. Ce dernier a d’ailleurs fait croire, ces derniers jours, à sa disponibilité pour des discussions autour d’une table, avec les autorités sénégalaises, mais hors des frontières du Sénégal. Pourquoi pas en Gambie ou en Guinée-Bissau, où les rebelles ont leurs bases arrières ?
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