La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a finalement décidé d’accorder la liberté provisoire à Bibo Bourgi et Alioune Diassé. Incarcérés depuis la mi-avril dans le cadre de la traque des biens mal acquis, en même temps que Karim Wade, ces « complices » présumés de l’ancien ministre d’Etat libéral vont bénéficier de l’élargissement pour « raisons médicales », selon des sources concordantes.
Le procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Alioune Ndao, a finalement décidé de satisfaire les requêtes des avocats de Bibo Bourgi et Alioune Samba Diassé. Pour cause, il leur a accordé les bénéfices d’une liberté provisoire hier, mardi 18 juin 2013. Les présumés « complices » de Karim Wade, incarcérés en même temps que l’ancien tout-puissant ministre d’Etat de Me Wade, dans le cadre de la traque des biens mal acquis, seront élargis pour « raison médicales ».
Mis sous mandat de dépôt depuis le 17 avril dernier, Bibo Bourgi et Alioune Diassé, très mal au point à cause de leur état de santé, avaient été évacués au niveau du pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec, au lendemain de leur emprisonnement. Ils risquaient respectivement la «mort» et la «paralysie totale», selon une expertise et une contre-expertise médicales de l’Ordre des médecins remises à la Commission d’Instruction de la Crei.
Déjà, le cardiologue Mbaye Paye, désigné par l’Ordre des médecins du Sénégal sollicité par la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, avait sonné la sonnette d’alarme. Le spécialiste avait indiqué que Bourgi courait des risques de «mort subite» en prison Avant lui, un rapport médical du docteur François Bernard du département de Pathologie cardiovasculaire de l’hôpital Val De Grâce avait informé que Bibo Bourgi « est un patient porteur de hypercholestérolémie sévère.
Son état nécessite la prise régulière de médicaments et impose une hygiène de vie spécifique nécessitant une alimentation régulière et adaptée, une activité physique quotidienne et une exposition au stress limitée». De fil en aiguille, d’expertise à contre-expertise, la Cour de répression avait opté par accorder la liberté provisoire à Bourgi qui aurait piqué deux crises cardiaques en prison, d’après des sources pénitentiaires.
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