La crise, d’une ampleur sans précédent qui étrangle nos compatriotes et tous les secteurs d’activités, prend aujourd’hui, des allures tragiques. En effet, empêtré dans d’insolubles contradictions, embourbé dans une gestion patrimoniale des affaires de la Nation, le pouvoir d’Etat, au travers de cette gouvernance médiocre, a plongé nos populations dans d’indicibles souffrances, la souffrance et la misère
COMMUNIQUE DE PRESSE
La crise, d’une ampleur sans précédent qui étrangle nos compatriotes et tous les secteurs d’activités, prend aujourd’hui, des allures tragiques. En effet, empêtré dans d’insolubles contradictions, embourbé dans une gestion patrimoniale des affaires de la Nation, le pouvoir d’Etat, au travers de cette gouvernance médiocre, a plongé nos populations dans d’indicibles souffrances, la souffrance et la misère. Victimes à tous égards de l’abandon et des politiques désastreuses du pouvoir, les Sénégalais sombrent dans le désespoir. La multiplication inacceptable des « immolations», formes de luttes naguère encore méconnues sous nos cieux, devant les grilles du Palais de la République, constitue, sans aucun doute, l’un des indicateurs majeurs de la faillite du pouvoir, et de sa responsabilité dans la dégradation morale, économique de notre pays.
Alors que le chaos programmé guette à nos portes, que le conflit en Casamance atteint des proportions inquiétantes, que l’école se meurt, que la santé périclite, que le chômage s’étend, que l’avenir de nos enfants s’assombrit chaque jour davantage, le pouvoir n’en a cure ! Il rationne l’Electricité, procède par des détournements d’objectifs, privilégie l’accessoire, écorne notre diplomatie, se focalise, toute honte bue, sur les futures élections dans l’intention de les voler en déroulant des stratégies mortifères, au nom de ses seuls intérêts.
De plus en plus assailli par de grandes révoltes sociales dans le secteur de l’’Enseignement, dans de nombreuses villes, dans la banlieue Dakaroise, voire dans le monde Rural, le pouvoir est à bout de solutions. Face à la défiance populaire grandissante, il n’a recours qu’à l’arme favorite des régimes autoritaires, aujourd’hui, au crépuscule de leur règne, partout dans le monde : la violence institutionnelle. Ce qu’il s’est passé le mercredi 02 mars 2011 à MAKACOULIBANTAN, est plus que du banditisme politique. Cela témoigne du désarroi d’un pouvoir nerveux gagné par un instinct de survie, car totalement abandonné par les populations.
Pour sa part, l’Alliance Pour la République, nullement émue par les gesticulations d’un plumitif rejeté par les populations de la localité, qui ont par ailleurs exprimé un soutien sans équivoque à la caravane de l’APR, fustige, énergiquement, les menaces et autres agressions perpétrées par le pouvoir contre son Leader National, le Président Macky SALL. Incontestablement, quand un pouvoir en arrive à armer des nervis, à violer les principes républicains et démocratiques et à devoir masquer, par l’usage de la violence intempestive, son rejet par les populations, c’est qu’il a touché le fond de l’infamie et de l’illégitimité.
L’Alliance Pour la République tient à lui faire savoir, solennellement, qu’elle répondra à toutes ses attaques, sous quelques formes qu’elles pourraient revêtir, qu’elle usera de tous les moyens de riposte, à la mesure de ses agressions. Son attachement aux Valeurs et Principes de la République, ne saurait, nullement, s’accommoder d’une approche capitularde de l’action politique ou d’une abdication de ses missions.
A la vérité, la violence, arme par excellence des vaincus d’avant – combat, utilisée par le pouvoir, est un avant –goût de ce qu’il compte faire durant la période électorale pour confisquer les suffrages citoyens.
Ni aujourd’hui, ni demain, nous n’accepterons, sans réaction aucune, les forfaitures du pouvoir. L’APR mobilisera toutes ses forces, de concert avec le reste de l’Opposition Nationale, pour barrer la route aux fossoyeurs de la Démocratie, de la République.
En effet, l’APR estime que, dans ce combat décisif et ultime contre le pouvoir, Bennoo Siggil Senegaal, doit y jouer un rôle central. Notre Coalition, phare du mouvement politique national d’opposition est à la croisée des chemins. Pour l’APR, elle doit, davantage, réajuster ses stratégies de luttes et avancer dans la voie de sa consolidation politique. Sous ce rapport, le séminaire qu’elle a tenu le Samedi 27 février 2011, constitue une avancée significative, en ce qu’il a permis, en grande partie, à ses différentes composantes, d’exposer leurs points de vue sur l’avant projet de Constitution.
Dans cette optique, le Directoire Politique rappelle les positions constantes de l’APR que, fort judicieusement, ses partenaires dans la Coalition, ont prises en compte. L’APR estime, en effet, sur la base d’une analyse de la situation historique actuelle de notre pays, et au regard de multiples exemples déroulées ailleurs dans le monde, qu’un régime parlementaire ne pourrait servir de solution institutionnelle au système de confusion des pouvoirs et de vassalisation des institutions imposé par Wade. C’est pourquoi, l’APR juge que la prochaine Constitution, socle de l’Etat de Droit et de la République que Wade a piétinés, tout en s’appliquant principalement, à approfondir la démocratie, à garantir le pluralisme des pouvoirs, toutes les formes de liberté, la justice, les droits humains et l’affirmation citoyenne, devra tenir compte d’une part, des impératifs d’équilibre et de cohérence des pouvoirs et dans la reconstruction de l’ensemble du dispositif institutionnel et d’autre part, de l’état réel de notre société.
Dans tous les cas, le Directoire Politique de l’APR, saluant le rapport de confiance qui prévaut entre les différentes composantes de notre Coalition, pense que la raison patriotique qui est l’axe fondateur de notre Coalition, saura l’emporter sur toute autre considération, au grand bonheur de notre peuple, plus que jamais prêt à ensevelir, définitivement, le pouvoir des Wade.