Le Sénégal vit dans la peur. La peur des gouvernés et la peur des gouvernants. Les premiers ont peur dans la mesure où ils se rendent compte qu’ils subissent beaucoup d’injustice et ils entendent s’y opposer par tous les moyens.
Alors que les seconds ont peur puisqu’ils sont conscients de l’injustice faite au peuple mais veulent aller jusqu’au bout et à n’importe quel prix pour préserver le pouvoir. Raison suffisante que la campagne électorale pour la présidentielle du 26 février prochain risque de basculer dans la violence.
Déjà les Sénégalais ont vu les premières prémices de cette violence avec la mort de quatre personnes au minimum durant la période pré-campagne. Réunie au sein du mouvement (M-23) depuis le mois de juin dernier, l’opposition (politique et la société civile) campe sur sa position à savoir le respect de la Constitution.
Et dès demain mardi, l’opposition sénégalaise entend déménager de la Place de l’Obélisque. Elle va marcher de l’université à la Place Washington (lieu du ministère de l’Intérieur). C’’est dire que le danger guette le Sénégal si on se fie aux propos du président Wade ces derniers jours. Il avait promis que si les leaders de l’opposition sont courageux, ils n’ont qu’à se mettre devant des manifestants et diriger. Si tel est le cas, que compte faire le pouvoir libéral ?
Rien à part s’attendre à un bain de sang d’autant plus que le pouvoir libéral est cynique.
Tidiou
