La Présidence de Macky Sall: de la « rupture » avec le Wadisme, de la « sculpture » pour accommoder les BokkYaakaariste ou alors de la « parure » Wadiste? par Madere Fall

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Les électeurs sénégalais qui ont élu Macky Sall, se sont ils débarrassés de Wade, de sa méthode de gestion des affaires de l’Etat , de son système politique ou bien de sa vision politique? Quel est l’impact de l’héritage wadiste dans la vision politique du président Macky Sall?
« Du wadisme, sans wade! Rien de surprenant! » semblent dire les plus inspirés. Ils soutiennent leur position par l’itinéraire politique du natif du Sine. En effet, pour avoir été un proche collaborateur de son prédécesseur pour de longues années, l’élève Macky Sall a bien assimilé et sait bien incarner la vision et utiliser certaines methodes de son maître. Quoi de plus naturel et de plus normal pour qui connaît la complexité des rapports qui existaient entre les deux hommes avant que les valets de la cour du roi Wade, les eussent mis en mal. D’un autre côté, sont nombreux ceux la qui croient fermement que Macky est en train de poser les jalons d’une vraie rupture. À en juger par la mise en oeuvre d’audits à l’échelle nationale et au delà les efforts de recouvrements des deniers illégalement appropries sous l’ancien regime, meme les plus critiques reconnaitrons la legitimite de cette position des « rupturistes ».

Je ressens la même désolation d’alors, si je me rappelle la légèreté des accusations brandies contre celui à qui on avait aménagé une honorable porte de sortie à l’assemblée nationale, après qu’il ait brillamment réélu son candidat en tant que directeur de campagne, son premier ministre et chef de gouvernement.

Ironie du sort, ceux qui avaient mis en branle la vaste machine de la dévolution monarchique avec la complicité désintéressée du Maître, étaient loin de s’imaginer que leur ignoble entreprise, de destitution et d’humiliation de celui qui osa convoquer le prince Karim Wade à une séance d’explication sur sa gestion de l’oci, tournerait quelques années plus tard à une véritable démolition monarchique qui emporta tragiquement la dynastie Wade, une première sans précèdent.dans toute l’histoire contemporaine de la sous région.

La république est restaurée, le temps d’une mise en place d’un gouvernement et d’une administration qui devront accompagner le nouveau président élu.
Toutefois, Il il apparaît de plus en plus manifeste que les lsénégalais sont déçus, non seulement par l’ossature du gouvernement mais également par l’impertinence et l’incompréhensible choix porté sur certaines personnes.
Pour servir son peuple, faut il forcément être dans l’attelage gouvernemental ? ou bien une institution gouvernementale?
Que se cache derrière le poste de ministre pour que tout le monde y court après?
Que gagnerait un Youssou Ndour dans un ministère au détriment de son orchestre, de sa notoriété internationale qui lui ont permis de bâtir son empire?
Pareil pour Moustapha Niass et autres politiciens d’avant indépendance.
Est ce cela la rupture?
Si le peuple avait besoin de ces honorables messieurs, il les aurait élus à la place de Macky et bien longtemps.
C’est comme si chacun y va pour sa part du gâteau!
Où est l’intérêt général, dont ‘ils se narguent pour justifier leur engagement politique ?
Ce n’est pas parce qu’on a participé à la lutte contre le régime de Wade que l »on doive être nommé ministre!
Apparemment, personne ne s’oppose ni ne critique le président. Chacun veut se servir.

Les plus grands pourfendeurs de Abdoulaye, sans jamais pourtant soutenir le président Macky Sall sont bouche bée. Ils sont complètement absents de la scène politico-médiatique. ils ont été pour la plupart déversés à des postes de sinécure au prix de leur silence complice.
Voilà cette forme de chantage politique qui indispose la majorité des sénégalais et ils souhaitent que le président y mette un terme pour mieux marquer la rupture avec Wade, sauf que ce dernier, faisait la part belle à ses militants, après avoir gracieusement servi ses proches parents et alliés.
Selon les échos qui nous sont parvenus de la presse et qui reste à vérifier
l’implication de la famille FAYE dans les affaires de l’Etat rappelle celle de la famille Wade.

La nomination de certains des amis et parents du président ne rime nullement avec la « rupture » dont on veut nous faire croire la réalité. Je suis tout à fait en phase avec certains militants apéristes qui ont cru en l’homme politique très tôt, ont mouillé le maillot très tôt avec lui, ceux la qui ont fait le « Macky  » avec lui et de surcroit ont des compétences avérées, pour l’aider dans sa mission et servir la nation et qui sont malheureusement laissés en rade au profit des comploteurs de l’alliance Benno Bok Yakkar ou de simples marchands d’illusions et maîtres chanteurs. Est ce cela la rupture?

La rupture, non plus, ce n’est pas le maintien de ces multiples agences financées et entretenues à coup de milliards par l’ancien régime. Nous saluons d’ailleurs à ce propos la suppression du Sénat, ce gouffre à milliards qui entre en droite ligne avec la politique d’austérité pour ne pas dire de rigueur. Nous souhaitons également voir la suppression du poste de Vice President. Mais les reformes institutionnelles dont notre Republique a besoin ne doivent guère se limiter à cela. Et elles sont toutes urgentes.

Cela dit, nous sommes très loin de vouloir suggérer au président de renier le lègue que le président lui a laissé en terme d’infrastructures et qu’il a du reste l’obligation de parachever.

Tout n’était pas mauvais dans la gestion de Wade, bien au contraire. Mais son option naguère, très manifeste d’impliquer sa famille dans les affaires de l’Etat et la gestion d’une cour royale ont fini par lui faire croire qu’il n’ était plus un président d’une République mais le chef d’ une dynastie. C’est cela qui irritait les sénégalais et à fini par emporter le président et sa cour royale.
En réalité, c’est, ce que les sénégalais n’ont pu obtenir de Wade, qu’ils tentent de rechercher chez le président Macky Sall.
La restauration de la république, avec la séparation des tous les pouvoirs qui fonde toute République qui se respecte. C’est la raison de plus pour que le président Macky envisage dès à présent toutes les réformes institutionnelles exigées par les électeurs pendant les campagnes électorales et les scrutins de 2012..

Enfin, une gestion rigoureuse de nos maigres ressources, par des individus qui ne seront plus recrutés sur la base de leur coloration politique ou leur proximité avec le président ou sa belle famille, mais plutôt par leur aptitude à participer correctement et efficacement à l’élaboration du changement de paradigme très cher à notre président, son Excellence le président Macky Sall
L’on peut bien être un Wadiste et répondre efficacement aux aspirations du peuple sénégalais et le président peut bien en être un.

Madère fall
Citoyen Sénégalais
USA .

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