XALIM%ANEWS : Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm hier, dimanche 21 janvier, le professeur Mamadou Diouf s’est dé- marqué d’une solution militaire dans le règlement du conflit Casamançais. Analysant la tuerie de Boffa, l’enseignant d’- histoire à l’Université Columbia aux États-Unis a invité l’Etat à privilégier « l’opération policière qui est beaucoup moins brutale et prend en considération la nature de la communauté dans laquelle on intervient, mais aussi la participation de cette communauté afin de ne pas déborder.
Le professeur Mamadou Diouf est formel. La résolution de la crise en Casamance ne passera pas par l’option militaire. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm hier, dimanche 21 janvier, l’enseignant d’histoire à l’Université Columbia aux États unis a invité l’Etat sénégalais à privilégier les opérations policières dans la gestion de cette crise qui a fait plus de trente-cinq ans aujourd’hui afin d’arriver à une paix durable. «On doit tous être d’accord sur une chose simple, c’est que l’option militaire n’est pas une option gagnante. Si elle était une option gagnante, la crise serait résolue dès les années 80. La question sécuritaire de la crise casamançaise est le résultat d’une crise politique, économique, sociale, culturelle et de gouvernance. Toutes ces questions doivent être prises en compte si on veut résoudre de manière pacifique et durable ce conflit», a souligné le professeur Diouf. Et d’insister : «L’opération militaire a une espace de brutalité intrinsèque. Quand on fait la guerre, on fait la guerre comme disait Colin Powell», a-t-il dit encore. Poursuivant son analyse sur la tuerie de Boffa, l’enseignant d’- histoire à l’Université Columbia aux États-Unis invite ainsi l’Etat à privilégier l’opération policière qui, selon lui, «est beaucoup moins brutale et prend en considération la nature de la communauté dans laquelle on intervient, mais aussi la participation de cette communauté afin de ne pas déborder». «L’Etat sénégalais doit démontrer sa capacité à être une institution capable de mener des opérations de police et de les mener avec succès. Le travail de police est basé sur la collecte de renseignements, de collaboration avec les habitants en vue d’établir une sécurité pour tous».
Par ailleurs, le professeur Mamadou Diouf a également appelé l’ensemble des citoyens sénégalais à un sursaut national pour un règlement définitif de ce conflit qui, selon lui, est national et pas local ou régional.
«La crise casamançaise est multiforme et alimentée par la crise de l’ensemble du Sénégal. Ce n’est pas une crise autonome qui fonctionne dans son propre schéma même si ses ressorts et ses manifestations sont locales. La dynamique générale est celle de la crise de la société sénégalaise», a-t-il fait savoir avant de préciser, «Il va falloir que nous, Sénégalais, nous comprenions que la crise casamançaise n’est pas une crise locale ou régionale. C’est la crise nationale, la plus importante de l’histoire de ce pays depuis l’indépendance. Autrement dit, le traitement doit être un traitement national. Quand je parle d’un traitement national, je veux dire qu’avec la crise de Boffa, on aurait dû s’attendre à ce que l’ensemble de la société civile sénégalaise prenne une pause et dise que c’est assez, il faut qu’on règle cette crise une fois pour tout».
Le conflit Casamancais (Moustapha NDIAYE)
DU CONFLIT CASAMANCAIS
Le conflit Casamancais (Moustapha NDIAYE
Depuis trente ans , le Sénégal est confronté et hanté par ce qui est communément appelé, au grès des sensibilités:
» La question casamancaise » , » le conflit casamancais », » Les revendications du MFDC » » La guerre des séparatistes », ou, à la limite, » l’équation du Sud » c’est moi qui souligne..
Sur le plan institutionnel et au niveau de l’Etat, trois républiques se sont succédées avec leurs promesses de réglement sans, pour autant, arriver à des résultats probants ou solutions à long terme.
Dès lors, oû se situent les difficultés ?? Manque de volonté des gouvernements successifs ou manque de vision et de ressources ??
L’histoire politique des temps modernes nous a appris, sinon, prouvé, que.: dans tout réglement de conflit, il existe un préalable; condition » Siné Qua Non » de tout accord ou solution.
Il s’agit tout naturellement de l’aspect humanitaire d’une part, et d’autre part, l’impératif de poser le problème ou les facteurs du conflit en termes clairs sans ambiguités.
De la nature du conflit: Le conflit casamancais n’est pas politique. Il a été au fil des decennies politisé à des fins politiciennes.
Les revendications des peuplements de cette région éprouvée, sont économiques. Il s’agit du droit fondamental au développement,qui est un principe de Droit international.
Pendant trente ans on s’est limité au sénégal, à définir le problème en question , en terme de négociation…
Posons la question: négocier ( sur ) quoi…? à quel sujet ?
L’intégrité du territoire nationale et la souveraineté d’un pays ne sont pas négociables…..!!!
Les multiples rencontres entre le gouvernement et le MFDC ont été caduques, non pas seulement par manque de vision et de professionalisme, mais surtout par l’absence de mécanismes d’accompagnement, succeptibles d’améliorer la qualité de vie et le bien-être de toute la région casamancaise.
Conclusion:l’impératif d’une nouvelle approche dynamique
Afin de désenclaver et pacifier la région du sud qui est un patrimoine national:
Propositions en trois (2) options
Option-1
Nécessité d’ une plateforme de discussions sur la base des termes de la Charte Nationale du Sénégal.
<< Le sénégal est un et indivisible.. La casamance est une entité régionale du Sénégal; La Casamance est sénégalaise.Partant, l'intégrité du territoire et la souveraineté nationale ne sauraient être négociables. il s'agit là d'un principe de droit constitutionnel..Tout acte contraire , en contradiction , ou en conflit avec la constitution est anticonstitutionnel..
Mesures et mécanismes d'accompagnement de l'option 1
1)- Création dans l'immédiat de deux (2) lignes de chemin de fer:
-DKR-Kaolack- Tamba-Ziguinchor-Kapskirring
-Saint-Louis-Matam-Podor-Tamba-Kedougou
Afin d'assurer la circulation des biens , services et personnes.
2)- La mise en place de comptoirs commerciaux d'échanges et de réseaux de communications, facteurs d'échanges, de coopération
avec les pays limitrophes, aussi facteur d'équilibre de paix et de cohésion.
3)- Equipement de toute la casamance en eaux et électricité afin de regler définitivement le problème énergétique.
Sur ce volet , Hôtels et relais touristiques devraient être mis à contribution.
Ces entités touristiques fonctionnent 24h/24, 7/7, 12/12 sans coupures de courant.Elles devraient pouvoir prendre en charge, les groupements villageois environnants en eaux et électricité.
4)- Doter les îles de moyens de transport amphybies sous forme de chaloupes et "gummy-boat" à moteurs.
Option 2
La soumission de la question casamancaise à la sanction populaire.
S'agissant d'un problème de dimension nationale, la question devrait être posée à l'ensemble du peuple sénégalais, sous forme de réferendum au niveau national et non régional.
Conclusion:
Dans le dessein d'accompagner le Président de la République, à qui revient le mandat constitutionnel de définir la politique du gouvernement, dans ses prises de décision,
Les hommes influents du palais de la république, ( conseillers spéciaux et constitutionnalistes , devraient pouvoir être en mesure de poser sans ambiguité, en termes clairs, les défis auxquels le Sénégal est confronté.
Cela permet au Chef de l'Etat, de poser les actes ponctuels nécessaires à la mise en oeuvre de ses réformes.
selon notre entendement, aussi longtemps que les hommes du président ne seront pas en mesure de faire montre de pragmatisme en mesurant la portée et et les conséquences de leur prises de position et déclarations,
sur l'opinion publique et sur le plan international, il n'y aura pas dans l'immediat de solution au problème fondamental que pose la crise casamancaise..
Moustapha NDIAYE
SUEDE
M.M.ND
Belle analyse