Le Réseau des parlementaires de lutte contre le vol de bétail et pour la protection des ressources animales a organisé 2ème forum hier à Ndiaganiao (115 kilomètres au Sud-Est de Dakar), sous la présidence du président du Sénat Pape Diop, et de Mme Oumou Khaïry Guèye Seck le ministre de l’Elevage. A cette occasion, en les acteurs du monde de l’élevage, en plus de l’aggravation des peines requis contre les voleurs de bétail plaider pour une collaboration des paysans pour éradiquer le phénomène. En attendant, avec l’ouverture du poste de sécurité de Ndiaganiao voleur de bétail très craint dans la contrée a été arrêté.
La rencontre a réuni l’ensemble des acteurs du monde de l’élevage pour trouver des voies et moyens de lutter contre le vol de bétail, un fléau qui perdure. Le président du Sénat a préconisé une éducation des masses rurales pour un changement de comportement en plus de l’alourdissement des peines contenu dans un projet de loi devant modifier le Code pénal et le Code de procédure pénale. Il s’est réjoui de l’implication des présidents du Conseil régional de Thiès, du Conseil rural, des maires qui comptent s’investir dans la lutte contre le fléau. Il a assuré son engagement indéfectible auprès des parlementaires et des paysans en participant à la démarche depuis 2003 avec la mise sur pied du réseau et l’organisation de la journée de réflexion contre ce fléau à Ndiaganiao, tout en magnifiant les efforts du gouvernement.
Mme Oumou Khaïry Guèye Seck, ministre de l’Elevage a insisté sur la traçabilité qui constitue une alternative pour mieux surveiller le bétail et le sécuriser de la naissance à l’abattage. La traçabilité permet de maîtriser la généalogie de l’animal qui, une fois immatriculé, va porter en lui un puce électronique pouvant donner des informations le concernant partout où il se trouve. Le ministre de l’Elevage a expliqué que l’expertise française sur la question est avérée. Selon elle, cette immatriculation du bétail est estimée à trois milliards de francs Cfa. En outre, Mme Oumou Khaïry Guèye Seck révélé qu’une brigade permanente de lutte contre l’abattage clandestin est créée à Dakar et dans les différentes régions du pays. De même, le programme de construction et de modernisation des abattoirs à travers le pays est en cours. A l’en croire, les autorités gouvernementales accordent une grande importance au développement de l’élevage dans le cadre de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana).
Et d’ajouter que de 2003 à nos jours, beaucoup de choses ont été faites. Ce qui a entraînant, selon les acteurs, la baisse du vol de bétail les trois années (qui ont suivi 2003) avant de reprendre de plus belle.
Le directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de la Justice a expliqué que rien ne justifie les allégations sur le manque de sévérité des sanctions infligées aux voleurs de bétail. Selon lui, non seulement aucune étude scientifique n’est encore faite sur la question, mais des instructions fermes ont été données données au procureur allant dans ce sens.
Le président du réseau, le sénateur Grégoire Birame Ngom est revenu sur les efforts entrepris pour conscientiser les autorités et les sénégalais sur les enjeux liés à la lutte contre le vol de bétail. Lutter contre le vol de bétail c’est aussi lutter contre la pauvreté en ce sens que le bétail est source de revenus dans les foyers.
Dans des intervenants la question du vol de bétail a été abordé sur d’autres angles en mettant en avant des aspects sociologiques. Les ruraux ont de la peine à dénoncer. C’est pourquoi la ruralité du phénomène est un aspect à prendre en charge. Sur cet angle la France a fait 100 ans de lutte âpre pour endiguer le vol de bétail.
sudonline.sn