L’affaire Karim Wade, ce ‘’cas d’école’’ décortiqué par Pr Papa Ogo Seck

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Le professeur de droit Papa Ogo Seck a procédé mercredi, au lancement de son livre blanc sur l’affaire Karim Wade. Intitulé «Le délit d’enrichissement illicite », l’ouvrage passe au peigne fin la loi sur la Cour de répression de l’enrichissement (CREI) et préconise sa réforme.

« Le délit d’enrichissement illicite ». C’est le titre du livre blanc sur l’affaire Karim Wade, du professeur Papa Ogo Seck, présenté hier au public. Dès l’entame de la présentation de son livre, le président exécutif de l’Association des juristes africains (AJA) a expliqué que son ouvrage ne vise nullement à remettre en cause l’autorité de la chose jugée. ‘’Mais, a-t-il justifié, il s’agit de commentaires techniques sans parti pris et c’est une occasion de revoir la justice sénégalaise pour regarder ses points forts et points faibles, car si tout le monde se tait, le droit n’évoluera pas’’. A son avis, l’affaire Karim Wade constitue un cas d’école pour mieux étudier le délit d’enrichissement illicite, mais surtout la loi sur la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).

‘’Le cas Karim Wade est un cas inédit et montre encore une fois toute la complexité et la gravité du droit. Surtout qu’il y a une sorte de déphasage entre l’effort fait par les juges pour rendre une décision et celui fait par les populations pour comprendre’’, a encore expliqué le professeur de droit. Et après analyse de l’affaire et de ses différentes péripéties, des réformes s’imposent de l’avis du juriste persuadé que la justice sénégalaise n’a pas besoin d’une juridiction spéciale, notamment la CREI pour juger le délit d’enrichissement illicite. ‘’ Celui qui vole un canard ou un milliard, c’est la même chose. Donc, on n’a pas besoin d’une loi spéciale pour juger le voleur de milliard. Nous sollicitons que le délit de l’enrichissement illicite soit un délit de droit commun et qu’on ouvre au niveau des tribunaux correctionnels une chambre spéciale chargé de la lutte correctionnelle de la délinquance financière’’, a-t- plaidé.

L’absence d’une définition de l’enrichissement par la loi, le renversement de la charge de la preuve font partie des arguments qui poussent le professeur Seck à préconiser la réforme de la loi sur CREI. Surtout que l’absence d’un texte obligeant le Président de la République à verser un don reçu dans les caisses de l’Etat est dans une certaine mesure à l’origine de l’enrichissement illicite. Le secrétaire général de la Raddho, qui a préfacé le livre, a relevé que l’ouvrage les conforte dans leur position qui a toujours consisté à dénoncer les manquements de la CREI. ‘’Maintenant, on veut réviser la CREI. Qu’en sera-t-il du sort des personnes déjà condamnées ?’’, s’est interrogé Aboubacry Mbdoj, tout en précisant qu’il s’agit d’une question d’équité.

Au-delà de la CREI, M. Mbodj pense que des réformes s’imposent pour la justice dans son ensemble. Et pour cela, il invite le gouvernement à mettre en œuvre les recommandations de la commission nationale de réforme des institutions.

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