Les Chroniques de Bandia: Kamikaze

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LES CHRONIQUES DE BANDIA : KAMIKAZE

Les psys n’ont pas fini de s’accorder sur les kamikazes : ces bombes vivantes qui se jetaient sur l’ennemi sans espoir de survie. Courageux et héroïques pour les uns, désespérés et sanguinaires pour les autres, peut être aussi trop lâches pour affronter une réalité qu’ils ont contribuée à mettre à jour.

Lors de la première guerre mondiale, plus précisément durant ce qui était appelée « la guerre des tranchées », des soldats offraient leurs poitrines nues à l’ennemi terré à des dizaines de mètres, assurés de ne pas survivre. Ils n’étaient pas toujours les plus courageux, mais beaucoup plus, ceux qui supportaient mal la guerre de nerfs et qui voulaient en finir.

Des actions similaires furent également menées par des anarchistes dont le plus célèbre restera l’étudiant serbe dont l’attentat contre l’archiduc autrichien à SARAJEVO en 1914, fut à l’origine du déclenchement de la première guerre mondiale. De nos jours, le phénomène est plus connu sous l’appellation réductrice de terrorisme.

Le terrorisme est l’arme de groupuscules politiques et ou religieux, dont la stratégie est dictée par les limites numériques ou matérielles, face à un adversaire plus représentatif ou mieux armé selon qu’il s’agisse de scrutin populaire ou de guerre militaire classique.

L’activiste désigné n’agit jamais en son nom, même s’il le proclame. Il est l’obligé d’un groupe organisé pour avoir été formaté et /ou rétribué en conséquence comme un mercenaire étranger au groupe.

Le recrutement d’activistes transcende les origines sociales et aucune famille, aucun milieu social n’est à l’abri. Il suffit de revenir quelques mois en arrière quand notre capitale fut plongée au bord de l’émeute par des bandes de tous les horizons exigeant l’élargissement de leur gourou soupçonné de meurtres.

La tactique des derniers soldats de l’EMPEREUR déchu ressemble à s’y méprendre à ces faits historiques, abstraction faite de la folie meurtrière du moins pour l’instant. Ils annoncent à la place publique, leur intention de commettre une action qui va les mener directement en prison avant de s’exécuter. Courage, témérité ou lassitude d’attendre l’issue d’un processus lent à se dénouer, les derniers soldats de l’EMPEREUR déchu, cloisonnés dans un périmètre géographique trop étroit, peinent à garder leur sang froid. Leurs armes éprouvées demeurent la violence physique et verbale, même s’ils ont perdu l’impunité : des armes de KAMIKAZES contre lesquelles nous sommes souvent démunis.

Nous ne pourrons certainement pas nous entendre sur la qualification de leurs comportements, mais il y a une nécessité à les circonscrire, dans l’intérêt de la république.

Partisans ou adversaires du GLADIATEUR, et même citoyens anonymes, nous sommes les passagers historiques d’un navire dont il est aujourd’hui le capitaine. Sur cet échiquier dynamique, toutes les alliances sont envisageables sans que tous les coups ne soient permis.

– Les partisans souhaitent être mis à l’épreuve pour remplir leurs engagements,
– Les adversaires se battent pour s’emparer des commandes,
– Les simples citoyens ne demandent qu’à être bien gouvernés,
Heureusement le calendrier républicain, tel un arbitre reviendra périodiquement siffler la fin de la partie et remettre les pions à leurs places pour une nouvelle partie sans jamais déformer l’échiquier, parce que sans échiquier, il n’y aura plus de jeu, donc plus de démocratie.

Depuis un certain temps, une série événements et les réponses apportées concourent à penser à l’imminence d’un duel entre les derniers soldats de l’EMPEREUR déchu qui lancent des défis, et le GLADIATEUR qui se dit prêt à les relever en toute circonstance.

Mais ce duel que les derniers soldats de l’EMPEREUR déchu tentent d’imposer au GLADIATEUR est un duel contre la république. Nous ne pouvons donc nous résoudre à de simples spectateurs pour plusieurs raisons :

– Ce duel renierait notre droit à être pris en compte sur l’échiquier politique, économique et social.
– Il créditerait l’idée que la seule alternative possible au GLADIATEUR c’est les derniers soldats de l’EMPEREUR déchu
– Leur défaite plus certaine que probable, leur garantirait un statut hautement plus enviable que l’habit de délinquants économiques qui les menace si les présomptions venaient à être prouvées.
– L’interprétation d’une victoire pourtant sans péril du GLADIATEUR ne manquera pas de conséquences négatives sur les alliances présentes et futures.

Ce duel est de toute façon historiquement impossible. Et ce n’est que jeu de mots que d’essayer de nous convaincre qu’ils s’attaquent au GLADIATEUR et non au capitaine du navire. Il n’y a pas deux personnages, et Corneille en laissant entendre que le père de Chimène est bien l’offenseur et le père de Rodrigue l’offensé, a tué son dilemme.

Le GLADIATEUR est le choix d’un peuple souverain. A ce titre, il incarne un statut que nous sommes tenus de respecter, quelles que soit par ailleurs les reproches qu’on peut faire au mode de son élection.

Proposer une alternative qui agrée le peuple est une chose, le convaincre qu’il s’est trompé dans son choix est une démarche politique noble. Entreprendre des actions ayant comme seul objectif de divertir le capitaine, relève de malveillance et de manque de maturité même si on peut s’étonner que le capitaine avec tout ce qu’il représente demeure encore très émotif.

Certes, son long compagnonnage avec les derniers soldats de l’EMPEREUR déchu, lui donne une grille de lecture spécifique rendant des faits et gestes (banaux et anodins pour le commun des mortels), outrageants. Mais, saurions nous aussi pardonner au capitaine du navire, cette promptitude à oublier la barre pour aller régler des comptes personnels sur le pont ? Pourrons nous accepter que le GLADIATEUR tel un taureau, charge à coups de cornes tous ceux qui brandissent un foulard rouge devant son nez ?

Le plus frustrant, c’est qu’au lieu de raisonner le GLADIATEUR, au lieu d’aligner face aux torpilleurs des boucliers boxant dans leurs catégories, ses partisans se ruent à ses cotés (ou font semblant de le faire) en se désolant que les alliés politiques d’aujourd’hui refusent de s’engager dans cette bataille de chiffonniers.

Et pourquoi donc s’engageraient-ils dans une bataille de chiffonniers quand on sait que le peuple les attend ailleurs. De toute évidence, le peuple recrutera ses dirigeants pour les prochains scrutins parmi ceux qui le rassurent le plus, ceux qui lui garantiront la paix civile et la prospérité plus que parmi les lanceurs de bazooka ?
Les derniers soldats de l’EMPEREUR déchu, sont conscients du trou abyssal matériel et moral laissé en héritage au GLADIATEUR. Ils semblent s’être jurés de tout faire pour l’empêcher de s’en tirer. L’EMPEREUR lui-même, n’avait il pas prédit le chaos après lui ?

Dans ces conditions, consacrer toutes les forces pour sortir le navire des eaux troubles quelque soit les tempêtes, c’est là, la véritable bataille à livrer, le seul défi à relever. Tout le reste n’est qu’épiphénomènes, des anecdotes pour journalistes de médias people que viendront effacer d’autres anecdotes le lendemain.

Le « baase salté » que nous servent quotidiennement derniers soldats de l’EMPEREUR déchu n’est qu’une soupe infecte dont la multitude de composantes cache mal la nature. C’est ainsi que les revendications pour l’élargissement sans condition et l’abandon des poursuites des mis en cause et en particulier du PRINCE, dans le scandale des biens mal acquis, des détournements de deniers publics, sont jumelées à celles de la baisse des prix des denrées, à l’augmentation des salaires de tel ou tel secteur. Pourtant nous savons tous qu’ils ne fréquentent pas nos marchés et ignorent la nature des menus à notre table.

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