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Les hôpitaux de saint louis et d’Abass Ndao au point mort

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Après une période de relative accalmie, le secteur de la santé est entrain d’inaugurer à sa manière la nouvelle saison des grèves du secteur social. Les travailleurs de ces deux structures hospitalières ont en effet quasiment paralysé hier lundi le système en boudant les salles de consultations. Ainsi à l’hôpital Abass Ndao qui fonctionne sans directeur depuis des mois, une grève de 24heures a été déclenchée par le personnel tandis qu’à Saint-Louis, un sit in a été organisé par les travailleurs affiliés au Syndicat autonome du secteur de la Santé (Sas) pour dénoncer haut et fort les disfonctionnements constatés dans la gestion du personnel.

Une grève de 24 heures a été décrétée hier lundi à l’Hôpital Abass Ndao. Un mot d’ordre largement suivi par le personnel soignant. Seuls en fait les urgences et le suivi des malades hospitalisés, ont été assurés. Il s’agit d’un mouvement d’humeurs qui a été observé hier par les blouses blanches en service dans cette structure sanitaire pour se faire entendre et qui aura quasiment paralysé les salles de consultations.

Une situation gravement ressentie par des patients qui ont été obligés de rebrousser chemin en attendant que la situation redevienne normale. Or cette situation risque de tirer en longueur. Car à en croire les travailleurs en grève, leur mouvement d’hier n’est qu’un avertissement. Ils menacent que si les autorités ne réagissent pas, le mouvement risque d’être généralisé. Les travaillent disent ne pas comprendre pourquoi depuis le 16 octobre 2009, l’hôpital n’a plus de directeur. Une date à laquelle pourtant le Conseil d’Administration avait mis fin à la fonction de l’ancien directeur. Ils disent attendre depuis la signature du décret de nomination son remplaçant.

Or selon les explications fournies par leur porte-parole, un nouveau directeur a été choisi par un cabinet privé et ce choix a été validé par le Conseil d’administration. Et les mêmes travailleurs précisent que Mme la ministre sortante avait déjà signé un projet de décret portant nomination de ce nouveau directeur. Pourquoi alors ce dernier n’est toujours pas en place, s’interrogent-ils.

A SAINT LOUIS / LA GESTION DU PERSONNEL DECRIEE

A Saint-Louis 132 agents de la section du Syndicat autonome de Santé (SAS) ont boudé les salles de consultations pour protester contre la gestion clientéliste du personnel. Selon le Secrétaire général de ce syndicat qui a fait hier le déplacement dans cette région pour soutenir ses camarades, ce bras de fer est la conséquence des coupures opérées par le directeur sur les salaires de 22 agents suite à des manquements qui leur sont reprochés.

Mieux, son syndicat est en train de dénoncer la décision prise par la direction de vouloir faire payer l’acte opératoire aux malades qui ont droit à bénéficier du plan sésame. Alors que, selon toujours le syndicaliste, dans ce plan sésame initié par le Président de la République, l’acte opératoire est gratuit pour les personnes âgées dont la plupart d’entre elles ont des maladies à soins très coûteux.

Dans son argumentaire, il considère que le non respect des obligations liées à l’application du plan sésame peut être assimilé à un défi que la nouvelle directrice lance aux autorités sanitaires. Les travailleurs affiliés à ce syndicat s’interrogent également sur les raisons qui font que la directrice de cet hôpital ne veut pas habiter dans son logement de fonction, situé à l’intérieur de la structure alors que ses prédécesseurs y avaient tous habité.

Le Secrétaire général de ce syndical, apprécie mal le fait que la directrice loue sous la charge de l’hôpital une maison à Saint-Louis à 200 000 F le mois sous le seul prétexte qu’elle ne veut pas habiter la maison qui a été occupée par ses prédécesseurs. Nous avons tenté vainement d’avoir la version des faits de cette dernière.

sudonline.sn

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