Les Rohingya qui avaient attaqué fin août des postes de police, déclenchant une campagne de répression de l’armée et l’exode de près 300 000 personnes, ont déclaré dimanche un cessez-le-feu unilatéral d’un mois.
Plus de deux semaines après les attaques contre plusieurs dizaines de postes-frontières birmans, les rebelles rohingyas de l’Armée du salut des Rohingya de l’Arakan (Arsa) ont proclamé, dimanche 10 septembre, un cessez-le-feu unilatéral d’un mois.
Le mouvement armé affirme vouloir ainsi favoriser l’arrivée de l’aide humanitaire. Les attaques menées fin août ont provoqué une campagne de répression de l’armée et l’exode de près 300 000 membres de cette minorité musulmane, qui compte environ un million de personnes.
IMPORTANT: PRESS RELEASE
(10th Sept, 2017)#ARSA hereby declares a ceasefire from offensive military operations for one month from today. pic.twitter.com/DHBjQqnyIo— ARSA_The Army (@ARSA_Official) September 9, 2017
En Birmanie, pays à majorité bouddhiste, les Rohingya sont victimes de discriminations depuis des décennies. L’Arsa dit avoir pris les armes pour défendre les droits de cette minorité.
Près du tiers des Rohingya de Birmanie sont désormais au Bangladesh
De très nombreux membres de cette communauté ont fui l’opération de l’armée birmane. La plupart arrive au Bangladesh à pied ou en bateau après des jours de marche sous la pluie. Au bout du chemin, ils trouvent des camps déjà saturés et doivent souvent défrichés pour se trouver un abri.
Au total, on estime qu’entre les violences d’octobre 2016 qui avaient poussées 87 000 personnes à fuir et les troubles actuels, près du tiers des Rohingya de Birmanie sont désormais au Bangladesh.
La Birmanie a annoncé samedi qu’elle allait mettre en place des camps pour accueillir les musulmans rohingyas déplacés, une première, après un nouvel appel de l’ONU, qui a enjoint la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi à « se mobiliser ».
Source: France24 avec AFP