Xalima news – Candidat à la mairie de Fatick pour les élections locales 2014, Sitor Ndour a jeté un gros pavé dans la mare de l’actuel édile de la ville, Matar Bâ.
« J’ai des documents qui montrent que Matar Bâ gère la mairie par népotisme. On constate des actes d’embauches irréguliers, des contrats ruineux, des marchés de gré à gré et des ententes directes. Matar Bâ peut donc prier que je ne sois pas élu, car si jamais je suis porté à la tête de la mairie. Je le mettrai moi-même en prison si jamais il y a une faille dans sa gestion« , a averti Sitor Ndour.
Interpellé sur cette question, le maire Matar Bâ déclare : « Je voudrais simplement dire à Sitor Ndour, à qui je devrais répondre par le mépris, que l’ère de Abdoulaye Wade est révolue. C’est lui qui connaît les marchés de gré à gré et les contrats fictifs« . Très remonté, le maire a menacé à son tour de saisir les juridictions. « J’ai seulement eu écho de certaines informations. Après recoupement, s’il s’avère que mon honorabilité est atteinte, il répondra devant la justice« , a-t-il dit.
Source: L’As
Ces gens sont tellement convaincus que nous sommes dans une république bananière et que notre systéme judiciaire est corrompue et que les jugements sont rendus non pas en droit mais en fonction des commandes des hommes politiques qu’ils en oublient même de prendre des précautions de language.
Jamais ils ne disent: si je suis élu je porte plainte.
Mais plutot si je suis élu je mets telle ou telle personne en prison, oubliant titalement que la prison est une peine privative de liberté et que seule une justice independante, aprés avoir écouté toutes les parties peut prononcer une telle peine.
Les mots utilisés par ces palfreniers à eux seuls renseignent sur la manière dont ils considérent la justice sénégalaise, c’est à dire comme une justice aux ordres, sans aucune independance.
Donc ce qui me choque ce n’est pas la manière de parler de ces palfreniers, mais le fait qu’ils ont toujours raison c’est à dire qu’une fois élus ils peuvent mettre en prison ceux qu’ils estiment coupables et libérer ceux qu’ils jugent innocents, bien entendus avec l’aval de notre justice.
Quelle tristesse
« Je le mettrai moi-même en prison si jamais il y a une faille dans sa gestion« , a averti Sitor Ndour.
Monsieur N’dour qui semblait, dès l’entame de ses propos être sûr que son adversaires a commis des irrégularités, pour ne pas dire des détournement, le voilà qui emploie le conditionnel !
Sacrés hommes politiques, ils ont toujours un tour dans leur sac !