Meurtre à Yoff Apecsy 2 : Un Françaistorturé et assassiné – Le corps de Thierry Nappey trouvé dans son appartement – Alertés avant, les gendarmes se présentent après le crime

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Une découverte macabre a eu lieu, samedi dernier, à la cité Apecsy II de Yoff. Un Français répondant au nom de Thierry Nappey a été retrouvé mort dans sa chambre. Sa mort remonterait dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, jour où ses colocataires ont entendu un bruit insolite venant de son appartement. Un Français du nom de Thierry Nappey a été retrouvé mort dans son appartement, samedi dernier, à la Cité Apcesy II de Yoff. D’après ses colocataires et les frères du propriétaire de la maison, un morceau de tissu a été noué autour de son cou. Sa gorge a éclaté et une étendue de sang coagulé entoure son corps. Une enquête est déjà ouverte par la brigade de Gendarmerie de la Foire et la technique des investigations criminelles, un département de la Gendarmerie. Pour l’instant, «la pis­te du meurtre avec torture» est privilégiée.

Tout s’est déroulé dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 avril dernier. Ce jour-là, vers 2h du matin, les habitants du premier étage ont entendu un «bruit étrange» provenant du deuxième étage, particulièrement de l’appartement du Français. Ils ont alors alerté Bassirou Fall et Alioune Badara Dabo, les deux amis du rez-de-chaussée, responsables de la maison et dont l’un est le frère du propriétaire. Tous deux sont des agents de sécurité d’une célèbre société de gardiennage de la place.

Ces derniers ont tapé plusieurs fois à la porte de Thierry. Sans ouvrir, un inconnu vient leur parler à la porte, avec un ton menaçant. «Il s’exprimait en anglais», confie Bassirou Fall. L’intrus a alors tapé fortement la porte pour les obliger à s’éloigner. La musique est mise à fond et de l’eau s’échappait de la chasse. Mais Bassirou dit avoir répliqué fortement sur la porte. Et le monsieur a arrêté, puis est rentré dans la chambre. «A ce moment, il y avait des cris bizarres ne pouvant venir que de quelqu’un qui se bat contre la mort», ajoute une locataire.

Si l’on en croit les témoins, les visiteurs de Thierry sont deux Africains que les Sénégalais appellent péjorativement Niak (étranger). L’un est venu leur parler au balcon. Il a une chevelure lisse et abondante, avec une taille imposante. L’autre était torse nu et tenait une bouteille à la main. «Je lui ai demandé de parler en français, mais il a continué à s’exprimer en anglais. Il me toisait du regard, comme pour m’intimider», raconte Alioune Badara Dabo.

Avec les deux gardiens qui sont venus leur prêter main forte, ils ont décidé de trouver une solution. Deux personnes sont restées devant la porte, afin d’éviter qu’ils ne s’échappent. La troisième s’est mise en face du balcon, au cas où ils tenteraient d’escalader les murs. Et la quatrième s’est rendue à la brigade de Gendarmerie de la Foire, pour demander de l’aide.

«Arrivé à la brigade, j’ai salué plusieurs fois, mais personne n’a répondu. Il a fallu que je crie pour qu’enfin quelqu’un ouvre la fenêtre. Cependant, il ne s’est même pas levé. C’est de sa moustiquaire qu’il m’a recommandé d’aller informer la patrouille au rond-point de Yoff», se souvient Bassirou. Mais arrivé audit rond-point, il ne trouve personne, après 15 minutes d’attente. Les 15 autres minutes perdues devant l’agence d’Ecobank, dans l’espoir de trouver des hommes de tenue, n’ont guère été plus utiles. Finalement, il décide de rentrer à la maison.

Une autre fille, locataire dans la maison où a eu lieu le crime déclare avoir tenté de joindre la Police, mais soutient qu’elle tombait directement sur la boîte vocale. «Aucun des numéros verts n’a fonctionné, à part celui des sapeurs-pompiers.» Et pour ce dernier, «la personne au bout du fil a répondu que c’est l’affaire de la Police et non la leur».

Entre temps, Alioune Badara qui ne comprend pas anglais a dit à l’endroit de l’homme debout au balcon : «Police comes», c’est-à-dire la Police arrive. Les deux inconnus sont alors retournés dans l’appartement et ont éteint toutes les lumières. Le calme est alors plat. Thierry a cessé de crié. «Certainement, il était déjà mort», croient savoir les témoins.

Aux environs de 04h 30mn, les deux gardiens décident de rejoindre leurs postes respectifs. Les deux amis vont eux aussi au lit, l’un après l’autre.

Depuis ce jour, ils ont perdu de vue le Français. Certes Bassirou dit avoir frappé deux fois, le lendemain, à la porte de Thierry. Il n’a cependant pas eu de réponse. C’est le samedi vers 20h que Jean-François Ndiaye, le correspondant du Français, domicilié à Guédiawaye, est venu, muni de ngalax (breuvage fait à base de pâte d’arachide, de pain de singe et de couscous), de jus et de bière.

A en croire les pensionnaires de la maison, M. Ndiaye a la deuxième clé de l’appartement et venait tous les samedis voir son ami. Mais en ouvrant la porte cette fois-ci, sa découverte est macabre. Il a vu un Thierry immobile, son corps baignant dans du sang coagulé.

lequotidien.sn

6 Commentaires

  1. LA POLICE,LA GENDARMERIE,EN FAIT LES SOIT-DISANT HOMMES DE LOI,RIEN QUE DES IMBECILES QUI PASSENT LEUR TEMPS A SOUTIRER DES PIECES DE MONNAIE AUX CHAUFFEURS ET COMMERCANTS;DES LACHES CORROMPUS QUI NE SONT JAMAIS LA QUAND ON A BESOIN D’EUX. PAUVRE SENEGAL!!!!

  2. c dommage pauvre senegal quelle police c triste c ca la police il appelle l autre homme de loi le sapeur lui repond c pas mon affaire le president doit revoir ses hommes de loi c dangerux je souhaite que le president lit ce temoignage c incroyable attention cher citoyen on n a pas de police c grave

  3. Je viens d’apprendre ce soir le décès de mon Ami Thierry par le canal d’un autre ami commun 6ans après. Ma douleur est grande. Mon Dieu Thierry !!! Terrible nouvelle. Repose en paix et tu vivras à jamais dans nos cœurs nous qui t’avons connu pour ta gentillesse. Alain de Belgique

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