Moustapha Niasse contre l’extradition de Habré

Date:

(APS) – L’ancien Premier ministre sénégalais Moustapha Niasse a estimé dimanche que le président Abdoulaye Wade doit écouter l’appel du Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, qui a demandé au Sénégal de revoir sa décision de renvoyer l’ancien président tchadien Hissène Habré dans son pays.

‘’ Je voudrais féliciter le Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, pour avoir ramené la raison dans la gestion de ce dossier. Abdoulaye Wade a eu tort d’avoir pris la décision, il doit écouter l’appel des Nations unies’’, a-t-il notamment dit.

La Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a « exhorté » dimanche le Sénégal à « revoir sa décision » de renvoyer l’ex-président tchadien Hissène Habré dans son pays, prévenant que cette extradition pourrait constituer « une violation du droit international ».

S’exprimant sur les ondes de Radio France internationale (RFI), en marge des 11-ème journée économique d’Aix-en-Provence (France), M. Niasse indique que ‘’ le cas d’Hissène Habré doit être géré par les hommes de droit’’.

Le gouvernement sénégalais a pris vendredi dernier la décision d’extrader lundi l’ex-président tchadien vers son pays. Hissène Habré vit à Dakar depuis son éviction du pouvoir en 1990 par Idriss Déby, actuel président du Tchad.

Il est accusé de plusieurs milliers d’assassinats politiques et de torture systématique pendant les huit années de sa présidence (1982 à 1990), des violations qualifiées de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture.

La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA qui a tenu sa 17ème session ordinaire à Malabo, en Guinée Equatoriale, les 30 juin et 1er juillet, a réitéré son invite au Sénégal de juger M. Habré ou de l’extrader.

‘’ On doit mettre la politique à côté et l’Union africaine n’a rien à exiger ni du droit, ni de la loi. Le droit et la loi doivent s’appliquer sur le cas Hissène Habré qui a une famille, qui est un être humaine et il a des droits qu’il faut respecter’’, a souligné Moustapha Niasse, ancien ministre des Affaires étrangères et actuel secrétaire général de l’Alliance des Forces de progrès (AFP, opposition).

Et d’ajouter : ‘’Même s’il était établi demain qu’il aurait commis des crimes, il appartient à la justice de les analyser et de prendre des conséquences nécessaires pour gérer ce dossier’’.

‘’ Puisqu’il est déjà condamné à mort au Tchad, si Abdoulaye Wade le livre aux autorités tchadiens, la responsabilité incombera aux autorités sénégalais et à son président’’, a estimé M. Niasse.

 

BHC/ASG

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

[Images] Rond-point Hann : Un bus tata se renverse, 1 mort et plusieurs blessés notés 

XALIMANEWS-Ces derniers jours, les cas d'accidents de la circulation...

Tragédie à Koungheul : 13 morts dans un accident de la route

XALIMANES-Un accident tragique de la route survenu à Koungheul...

Pape Alé Niang prend la direction de la RTS, Fadilou Keita à la Caisse des dépôts et Consignations

MESURES INDIVIDUELLES DU CONSEIL DES MINISTRESDU MERCREDI 24 AVRIL...

Afrique-Togo : en pleine campagne des législatives, les cultes ne sont pas oubliés

XALIMANEWS-Selon RFI qui se base sur les données officielles...