Plateforme opposition et société civile : Entre boycott et non

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En vue du référendum du 20 mars, une coalition de partis de l’opposition et des organisations de la Société civile a vu le jour, hier. Seulement, les deux composantes butent sur la ligne à adopter car si la majorité vote «Non», d’autres préfèrent un boycott pur et simple.

Des formations politiques hostiles au régime de Macky Sall ont décidé de mutualiser leurs forces avec des organisations de la Société civile. L’objectif de cette nouvelle plateforme est de dérouler une stratégie pour contrarier le pouvoir lors du référendum. Cependant, cette structure, composée pour l’essentiel des partis membres du Cadre de concertation de l’opposition (C2O) et des organisations de la Société civile comme le M23, la Raddho, n’est pas encore parvenue à adopter une ligne de conduite pour le référendum du 20 mars prochain. «Lors des échanges, la majorité d’entre nous a opté pour le «Non» au référendum tandis que d’autres préconisent le boycott pur est simple. Mais d’ici jeudi, nous aurons une autre rencontre où une position définitive sera dégagée», a rassuré Mamadou Diop Decroix, Secrétaire général de Aj/Pads, qui précise que des organisations qui «ont combattu le Président Wade font partie de la plateforme». Toutefois, le mouvement Y’en a marre ne fait pas partie de cette coalition, comme annoncé.

Pr Malick Ndiaye : «C’est une trahison»
Le Professeur Malick Ndiaye, président du Cercle des intellectuels (Cis), s’est chargé de cracher du feu sur Macky Sall et son régime. «Nous disons non au wax waxeet. Le Président a abusé le Peuple sénégalais et ses élites. Il a outrepassé la mémoire des martyrs tombés au champ d’honneur», peste-t-il évoquant la décision du Président Macky Sall de faire un mandat de 7 ans. Pour le sociologue, le Sénégal a aujourd’hui besoin d’un rétablissement de l’autorité morale et de l’éthique. «Ce que Macky Sall a fait est une trahison. La parole donnée est plus importante que les lois écrites», fulmine M. Ndiaye, qui pense que le référendum «n’a plus de sens».

Le Quotidien

3 Commentaires

  1. Des propositions très intéressantes se retrouvent dans la conclusion des assises nationales. Le PDS s’était détourné de cette importante mobilisation parce qu’étant au pouvoir. Xanaa le politicien sénégalais ne se fatigue jamais? Ils ont vraiment du temps à perdre ou bien font-ils semblant. En tout cas ils ont la mémoire courte

  2. Macky Sall a été élu pour 7 ans (à 52% des voix contre 48%: je ne suis pas sûr, il faudra vérifier pour plus de précision). Quand ces 48% ou plus décident de se ranger derrière la machine du PDS connue pour ses sabordages pour torpiller tout ce qui bouge au Sénégal, vous voyez résultat. Macky Sall s’est engagé ou plutôt a engagé sa parole devant les sénégalais et devant ses paires (Obama, Hollande …). Qu’il ne tienne pas sa parole désole l’image du pays. Mais ceci ne doit pas nous rendre sénile au point de ne pas lire (analyser, décortiquer …) sa proposition de révision de la constitution (laissons le aux experts sénégalais du droit constitutionnel. Ils sont officieusement nombreux dans ce pays de bavards. Tendons les micros et les oreilles aux experts officiels connus pour leur silence et modestie). IL N’Y A PAS D’URGENCE, IL Y’A QUE DES GENS PRESSES comme tous ces énergumènes qui doutent de leur capacité dans 7 ans. Le Sénégal est plus important que toutes ces personnes qui rongent leur frein. Macky Sall est un menteur? Certes. De grâce, épargnez-nous vos campagnes perpétuelles. Oumar Sarr, Idrissa Seck, Cheikh Bamba Dièye et tous les nouveaux opposants déçus de ne pas avoir eu le poste convoité. Perso que ladre, no muerde…..

  3. Entre admiration et détestation, Idrissa Seck n’a jamais laissé indifférent. Mais au moment où son retour est annoncé au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS), sa cote de popularité au sein des élites sénégalaises semble bien basse.

    Le retour annoncé d’Idrissa Seck au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS) ne fait pas que des heureux. L’ancienne icône du parti suscite aujourd’hui plus de méfiance que d’admiration. Au PDS, comme dans l’opposition, il est souvent décrit comme un opportuniste qui valse selon ses humeurs et ses intérêts personnels. Entre lui et les élites, il y a une véritable crise de confiance. Même du côté de ceux qui l’ont soutenu dans les moments difficiles, la déception est forte.

    Rebondissements en série

    Après ses déboires avec Wade, lorsqu’il a créé son parti politique, Idrissa Seck a pourtant bénéficié d’un soutien populaire. Lors de l’élection présidentielle de 2007, il était même arrivé deuxième, avec 14 % des suffrages. C’est parce qu’il a obtenu ce score, inattendu pour une première participation, que Wade a voulu qu’il réintègre le PDS. Officiellement, son retour est effectif, et son parti, Rewmi, aurait même été refondu dans le PDS. Cependant, depuis les retrouvailles, le flou entoure la nouvelle position du maire de Thiès dans la formation présidentielle et auprès de son mentor. « On verra après le congrès », dit le PDS, tandis que dans la classe politique chacun s’attend à un nouveau rebondissement.

    Non-lieu pour Seck

    On se souvient qu’en 2007, juste avant la présidentielle, Wade avait annoncé sa réconciliation avec « Idy » après une médiation du porte-parole du khalife général des tidianes (confrérie islamique). Il l’avait alors lavé des accusations de détournement de fonds (26 milliards de F CFA) dans les chantiers de Thiès, qui lui avaient valu la prison entre juillet 2005 et février 2006. Mais l’ancien Premier ministre s’était quand même présenté contre lui. Par la suite, le chef de l’État a continué de s’en prendre à Seck verbalement jusqu’à ce que la Haute Cour de justice déclare en mai dernier un non-lieu dans ce scandale financier qui a tenu les Sénégalais en haleine. La suite est connue?: Idy a fait son retour auprès du père. Pour combien de temps??

    Cécile Sow

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