Reconnaissant n’avoir pas agi en responsable en s’attaquant agressivement à un gendarme, Mme Hanne a démontré, derrière ses mots lourds de repentis, que son acte n’a pas honoré son rang de parlementaire. Hier, entre regrets et plates excuses, elle a articulé son mea culpa. Devant le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar, Awa Kane a réalisé l’étendue de son erreur, avouant par la même occasion qu’elle n’aurait jamais dû réagir de la sorte face aux instructions du gendarme Diouf. Une faute qui lui a valu un procès pour outrage à agent et injures publiques. Décrochant, après que son avocat a plaidé pour une application bienveillante de la loi pénale, une peine d’1 mois assortie du sursis, elle a été condamnée à payer une amende de 100 mille francs.
«Ton chef m’aurait pardonné…mes enfants te donneront une bonne raclée»
Cet incident qui s’est déroulé dans le courant du mois de mai, le gendarme se le rappelle comme si c’était hier. Selon lui, la dame qui habite Fass Mbao sur la route de Rufisque a ce jour, stationné son véhicule devant sa maison. Les agents de la Sages posant un sabot sous sa voiture, une somme de 6 mille F lui a été réclamée. En vain, elle demandera la clémence des agents. Le gendarme est donc intervenu pour lui sommer de payer. Quémandant son pardon, elle s’est de nouveau cognée à un refus catégorique. «Si c’était votre chef, il m’aurait pardonné», lui a donc sifflé la dame. Mais Babacar lui, a nettement fait savoir qu’avec lui, ce n’est pas pareil. S’engouffrant dans sa maison, la dame a tendu aux agents un billet de 10 000 F. Mais au lieu d’en rester-là, elle s’est attaquée au gendarme. Hystérique, elle continue son show, ameutant les membres de sa famille et les riverains. «Sama dom yi lalay bolel gnou gnouss la banga d… (Mes enfants te donneront une bonne raclée)», lancera-t-elle à l’agent Diop.
A la barre, elle a réfuté ses propos pourtant confirmés par les deux témoins. Le gendarme voulant la conduire manu militari à la brigade, Awa Kane Hanne prendra la tangente, avant de s’enfermer dans sa maison. Pour la contraindre à se rende, le gendarme Diouf menotte son chauffeur et l’emmène à la gendarmerie. Un véritable appât. Car, lorsque le gendarme est arrivé avec le chauffeur, la sénatrice était déjà en train de les y attendre. Déférée devant le Procureur après enquête, elle a bénéficié d’une liberté provisoire.
T. Marie Louise NDIAYE
Elle se croit toujours au tempd de WADE.
Les choses ont changé madame voilà l’insolence dont on parlait de vous