Les candidats désireux de se bousculer aux portes du Palais lors de la prochaine présidentielle devront faire avec Moussa Touré. Car, selon des sources très sûres, l’ancien président de l’Union économique et monétaire ouest africaine, porté par la Coalition « Jarin Sama Reew », sera candidat à l’élection de 2012. D’ailleurs, lors d’un vaste rassemblement prévu, dit-on, ce dimanche, il y a de fortes chances, que l’ex-ministre des Finances sous Abdou Diouf, soutenu par plusieurs personnalités de la société civile, fasse publiquement acte de candidature.
On va vers un embouteillage monstre sur le chemin qui mène à la présidentielle de 2012.En effet, après Me Wade de l’Alliance Sopi pour toujours(Ast), Macky Sall de l’Alliance pour la république(Apr), Landing Savané, Ibrahima Fall, Amsatou Sow Sidibé, Cheikh Tidiane Gadio, entre autres, c’est au tour de l’ancien ministre des Finances sous Abdou Diouf, Moussa Touré, de se jeter à l’eau. Des sources dignes de foi ajoutent : « l’ancien inspecteur des Douanes de formation ira au prochain scrutin sous la bannière de la Coalition « Jarin Sama Reew » (Servir mon pays) ».
À cette Coalition ont souscrit beaucoup de personnalistes de la société civile, soulignent nos interlocuteurs. Parmi celles-ci, on cite un ancien directeur général de la Sûreté nationale, aujourd’hui à la retraite. En l’occurrence Amadou Moustapha Sarr alias Toto, ami d’enfance de Moussa Touré. D’ailleurs, il y a de fortes chances que l’ancien argentier du Sénégal sous le régime socialiste fasse sa déclaration de candidature le 19 juin prochain. Et ce, au cours d’un vaste rassemblement qui se tiendra au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices).
Pour rappel, Moussa Touré avait humilié le Parti démocratique sénégalais(Pds) à la Gueule Tapée, à Soumbédioune et à Fass, où Pape Diop a été détrôné après avoir imposé sa suprématie sur les lieux depuis 1984. Le Pds n’avait d’ailleurs réussi à sauver la face qu’à Colobane, où l’ex-directeur général de l’Agence sénégalaise de l’électrification rurale, Modibo Diop, avait dû peser de tout son poids pour éviter l’hécatombe. Depuis lors, l’ancien patron de l’Uemoa ne cesse de tirer à bout portant sur le régime libéral, à travers la presse.
C’est dans ce sillage qu’il s’est toujours offusqué des dossiers judiciaires en souffrance, après que l’Agence de régulation des marchés publics(Armp) a épinglé certaines structures. Aussi, n’avait-il pas manqué, en son temps, de s’en prendre à l’inégale répartition des infrastructures, au fameux Monument de la renaissance et à la syndicalisation des paysans.
Daouda THIAM, lasquotidien.com
