S’il savait de son vivant que le recouvrement des dépôts à terme de plusieurs millions F Cfa faits à la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal allait atterrir au Tribunal, le défunt commerçant Amadou Badiane, ne ferait certainement jamais partie des clients de la Bicis. En effet, ses héritiers ont déposé une plainte avec constitution de partie civile contre l’institution financière et le dossier est confié au juge d’instruction du deuxième cabinet. Retour sur une affaire rocambolesque.
Il ne restait plus que ça, et pour cause. De sources sûres, le Doyen des juges a été finalement saisi d’une plainte par les héritiers de la famille Badiane, qui courent depuis près de 10 ans derrière la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (Bicis), afin de recouvrer d’importants dépôts à terme que leur a légués leur défunt père, commerçant importateur-exportateur. Selon les mêmes sources, c’est l’avocat Me Baba Diop qui a déposé avec constitution de partie civile ladite plainte, qui sera instruite par le juge du deuxième cabinet. Et si les services de ce dernier ont été sollicités, c’est parce que plusieurs zones d’ombre planent autour de ces dépôts à terme, dont la plupart des comptes sont logés à la Bicis. Même si l’affaire est encore pendante, il reste que l’affaire est rocambolesque.
Le 10 Août 2005, la notaire, par l’intermédiaire de Me Saguinatou Dia Barro, revient à la charge et adresse une autre correspondance au Dg de la Bicis. Dans cette lettre dont nous détenons aussi copie, la notaire dit au patron de la Banque : « nous faisons suite à votre courrier du 31/03/2005 dont copie ci-jointe et vous prions de trouver sous ce pli, conformément à votre demande, l’identité complète de Feu Amadou Badiane ». Ce n’est pas tout, car, le 28 Mars 2006, la notaire adresse une autre correspondance, dans laquelle elle écrit : « nous sommes chargés du règlement de la succession de Feu Amadou Badiane. À ce titre, nous vous rappelons les termes de notre courrier du 10 Août 2005 resté jusqu’à ce jour, sans réponse ». Poursuivant, Me Patricia Lake Diop rappelle à l’attention du Dg de la Bicis : « Feu Amadou Badiane était titulaire de divers comptes en vos livres dont relevés ci-joints ; nous vous serions très reconnaissants de bien vouloir nous communiquer la situation exacte de ces comptes et nous en virer le solde éventuel en notre compte étude ».
Daouda THIAM
lasquotidien.info