La réunion d’information entre la Stratégie de la croissance accélérée et la délégation du Fesman a été « zappée » par les journalistes de la presse privée. Les journalistes présents à la rencontre organisée hier, dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, sont retournés dans leur rédaction, très irrités par la démarche jugée inélégante de l’ancien ministre de la Communication, Abdoul Aziz Sow, délégué général du Fesman III.
La presse privée a boycotté la rencontre d’information devant réunir hier, mercredi 25 août, le secrétariat permanent du comité d’orientation et de suivi de la Stratégie de croissance accélérée (SCA) et les membres de sa grappe « Tourisme, Industries culturelles et Artisanat d’art ». Elle est organisée en collaboration avec la délégation générale du Festival mondial des arts nègres. A l‘origine du boycott, une démarche maladroite et inélégante (à nouveau ?) de Abdoul Aziz Sow à l’endroit de la presse. Le délégué général du Fesman était en compagnie de Sindiély Wade pour participer à la réunion d’information entre sa structure et la Stratégie de croissance accélérée, en particulier sa grappe Ticaa.
La presse, convoquée à 10 heures, s’est rendue sur place pour faire son travail. Après l’ouverture des travaux par le secrétaire permanent de la SCA, Ibrahima Wade, et les interventions du directeur de cabinet du ministre du Tourisme et du représentant du secteur privé, les travaux avaient démarré. C’est ce moment que choisit M. Sow pour évacuer la presse de la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, arguant « qu’il s’agissait d’une réunion technique et que la presse ne pouvait y participer ». Par conséquent, les journalistes étaient invités à vider la salle et à faire le pied de grue dehors, à la fin des travaux, ils pourraient recueillir les informations qui les intéresseraient, a précisé alors Abdoul Aziz Sow.
La démarche du délégué général au Festival mondial des arts nègres, en plus d’indigner les reporters présents dans la salle, a même gêné les officiels sur place. Ces derniers ont affiché une mine étonnée après les paroles d’Abdoul Aziz Sow. Mais les journalistes, loin de se démonter, comme un seul homme, ont décidé d’un commun accord de « zapper » la manifestation et de retourner dans leurs rédactions respectives. Une décision pour « marquer le coup et se faire respecter par un récidiviste ».
En effet, l’ancien ministre de la Communication et à son temps porte-parole du gouvernement, n’est pas à son premier coup d’essai. Il n’y a guère longtemps, la structure qu’il cordonne avec la fille du chef de l’Etat avait organisé une conférence où M. Sow avait privé les journalistes de questions à l’endroit de Sindiély Wade, se chargeant de faire le travail à leur place. La conférence complètement tronquée par M. Sow qui s’était substitué aux journalistes avait suscité le ridicule et avait été considérée comme un simulacre, une parodie de communication. D’ailleurs, cette attitude non conventionnelle avait même suscité un commentaire salé du reporter de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) présent à l’occasion. Dans ce commentaire, le confrère dénonçait la démarche d’Aziz Sow qui pense que la presse doit s’en tenir à ce qu’il veut bien que les organes de presse connaissent.
Hier encore, Abdoul Aziz Sow a pensé et choisi à la place des journalistes en confondant information et communication, lui qui était paradoxalement le ministre attitré de la communication du régime libéral.
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