Revelations sur les deballages et clashs en comite directeur du pds: Pape Samba Mboup à Farba : « Si tu es fou, je le suis plus que toi »

Idrissa Seck qui révèle les enveloppes qu’il offrait à la mairesse de Gounass, Woré Sarr, même quand il n’était plus aux affaires, et qui accuse Mamadou Lamine Keita de « raconter des histoires » ; Pape Samba Mboup qui s’en prend au « torchon » de Farba Senghor ; Awa Ndiaye qui se rétracte après avoir légalisé la succession depuis Washington… Autant dire qu’il restait des choses à dire sur la dernière rencontre du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais, vendredi dernier. Et comment !

Idy révèle ses largesses envers Woré Sarr et freine Mamadou Lamine Keita

En plus des clashs révélés par L’As dans sa dernière livraison, la réunion du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds), vendredi dernier, aura été la soirée des…flèches empoisonnées. Outre sa réaction virulente aux propos du directeur de cabinet du président de la République, Habib Sy, qu’il a traité de « menteur », Idrissa Seck a aussi déballé contre Woré Sarr, la mairesse de Médina Gounass. Cette dernière l’aura néanmoins cherché, en affirmant qu’elle n’accepterait pas que le maire de Thiès se dresse contre le chef de l’Etat. Idrissa Seck de répondre : « Pourtant, tu savais où me trouver ». Woré Sarr explique : « Si tu fais référence à l’argent que tu m’offrais, c’est le Président qui te le donnait ». Le maire de Thiès d’enfoncer le clou : « ça provenait de mes poches ». Puis de donner l’estocade fatale à l’édile de Médina Gounass : « Même quand je n’étais plus aux affaires, tu passais ».

Woré Sarr liquidée, l’ex-Premier ministre se dirige vers Mamadou Lamine Keita. Au patron de l’Union des jeunesses travaillistes libérales, qui faisait un compte-rendu de la réunion de l’Ujtl, Idrissa Seck a lancé ces propos qui résonnent encore dans la salle : « C’est faux ! Arrête de raconter des histoires ». Le même Idrissa Seck, qui n’avait pas sa langue dans sa poche, n’a pas hésité à répondre au Président Wade, quand ce dernier lui a conseillé de prendre des jours de vacances pour se refaire les idées : « Ce n’est pas la peine. Vous m’avez déjà offert huit mois de vacances au bord de la mer », faisant référence à son incarcération dans le cadre de l’affaire des chantiers de Thiès.

Pape Samba Mboup à Farba : « Si tu es fou, je le suis plus que toi »

Mais le clash qui a fait vibrer la salle est venu du chef de cabinet du président de la République, Pape Samba Mboup. L’As révélait qu’il a répliqué quand Farba Senghor l’a accusé d’avoir demandé l’arrêt des renouvellements. En plus de cela, « Alfred » a profité du Comité directeur pour dézinguer Farba Senghor et son journal « Express News ». Pape Samba Mboup s’est adressé en premier lieu au patron du Pds : « Monsieur le Président, dites à Farba Senghor d’arrêter de m’insulter dans son journal ». Le chef de cabinet du chef de l’Etat qui a fait condamner le directeur de publication dudit quotidien, de tenir un discours virulent contre le chargé de la propagande du Pds : « de quel droit son torchon insulte-t-il les gens ? Tu sais que je peux te corriger ? Si tu es fou, je le suis plus que toi. Tu nous emm….. avec ton torchon ! ».

Farba Senghor place un mot et accuse le chef de cabinet du Président Wade de parler à la presse. Le Président, sentant la tension monter, s’interpose, mais Pape Samba Mboup sort de ses gonds : « Non monsieur le Président, vous devez me laisser parler ! », se rebelle-t-il.

Awa Ndiaye se rétracte : « Le successeur du Président sera désigné par les urnes »

Par la suite, le chef de cabinet du chef de l’Etat présentera ses excuses aux membres du Comité directeur, pour avoir haussé le ton. Un membre de l’instance : « Heureusement qu’ils n’étaient pas assis côte à côté. Sinon c’est sûr que les coups de poings allaient partir. Pape Samba Mboup était hors de lui et personne ne pouvait l’arrêter. Moi en tout cas, je le comprends ». Commentant la position de Idrissa Seck, Pape Samba Mboup a accusé ceux qui ont évoqué une succession monarchique du Pouvoir de semer la confusion. Effet de cette déclaration ? Awa Ndiaye, qui légalisait cette succession lors d’un discours à Washington, a mis de l’eau dans son vin : « Le successeur du Président sera désigné par les urnes », a-t-elle dit. À côté de Pape Samba Mboup, il faut reconnaître que Awa Diop a eu une position courageuse, tirant de manière voilée sur ses frères. Dans un wolof cru, la présidente du Mouvement des femmes a affirmé : « dëglu na gnëp, waaye ay wahu jaxase rek laa fi degg » (Ndlr : j’ai écouté tout le monde, mais je n’ai entendu que des propos mettant en mal les uns et les autres). Aïda Diongue avait, peu avant elle, demandé plus de « respect » pour les « transhumants » ; d’autant que, selon elle, cela fait dix ans maintenant qu’ils ont rejoint les prairies bleues.

Cheikh Mbacké GUISSE

lasquotidien.info